Loin des lueurs
On est loin des lueurs bien loin
Dans la détresse des futaies
Voltigent encore si légères
Les dernières feuilles arrachées
Aux ailes grises de l'épervier
La course vive de l'oiseau
Mille lacets et virevoltes
Nous entraîne là au plus profond
En plein cœur de la colonnade
Des troncs à la peau de femme
Vertiges dans les frondaisons
Où se taisent les chats-huants
Alors on se retrouve seul
Avec le souvenir qui pèse
Comme pierre au fond de la poche
Tandis que la nuit se défait
A l'abri des mousses émeraude
Sous la lumière pâle des lichens
Il faudrait les liens renouer
Poursuivre au-delà des buissons
De houx de viorne et d'églantier
Visiter les animaux disparus
Qui sommeillent encore blottis
Dans la ronce de nos mémoires
Et que l'oubli tout comme un fauve
Ignorant l'impatience guette
À la paupière de de nos jours
© Antoine Maine
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