@elisa-alise / elisa-alise.tumblr.com
Je t'ai mis cette photo
parce qu'hier le jour n'en finissait pas
-une permanence à la beauté-
un supplément de présent...
J'ai choisi aussi cette photo
parce que ça aurait pu être tes yeux qui se plissent ainsi sur le paysage,
Si tu avais été là.
Tu aurais ressenti la pierre chaude qui irradiait nos dos, le goût aqueux que peut avoir le port la nuit, et le vent chaud venu d'Afrique
J'ai fermé mes paupières pour conserver la lumière en moi,
emmagasiner le plein,
Le tout
malgré toi
Je t'ai vu
Parmi la foule
De dos
Même tes épaules rugissent ...
Retournes toi
Vers moi
Ton coeur
Et ton souffle
Là où il y a le vent tout s'en va
Viens
Aller-retour
Retour-aller
Retourner
Être dessous dessus
Sans issue
Tout est sans dessus dessous
Et s'apercevoir furtivement que l'horizon éclate les montagnes dressées ...
Jour hivernal
J'aime imaginer, là haut, sur une autre planète,
un peu comme la terre -parée d' anneaux de saturne- nos lentes déambulations
dans une étreinte cosmique
Jour 351
Il me dit:
- "J'observe...placer une fleur des champs dans un vase de cristal ,et la
déposer sur la table en plastique blanc du jardin pour la regarder"
- "oui, tu as raison", répondit-elle
Puis le temps a initié à s'étirer, avec ses grands bras, et dans le soulagement d'être un peu plus long qu'avant ..
Elle ajouta
-"je vais la prendre en photo."
Jour 350
Paris
De nouveau, je t’enlace !
Mes yeux s’inclinent
Mon sourire naît
L’Odeur de tes cheveux
Le son de ta voix
Paris
Quel plaisir de retrouver tes bras
Dis, tu crois qu’on arrive à marcher comme ça,
l’une contre l’autre
jusqu’à la Seine ?
JOur 349 / +3
Être entre les plis de deux saisons,
Là, où l’été et l’hiver sont froissés...
La terre semble se rétracter
Des grains de sable au fond du sac
Ma main cherche
Ce qui, aujourd’hui, n’est plus
Jour +3 / ou 348
-Ce n’est pas le soleil qui se couche, c’est la terre qui continue de tourner -
Jour 346 / Urbanistique pensée
T’as les yeux qui se perdent
et les jambes entortillées
Une étoile au dessus de la tête
Lâche les mains
et Valse
Jour 345 / L’attente
Il a noué sa serviette éponge à la taille
où était dessiné un vrai faux paysage de Miami,
à enfiler son maillot de bain en catimini,
perdu légèrement l’équilibre pour faire rentrer la jambe au plus vite,
puis à exposer son corps blanc d’hiver au soleil jaune du printemps.
Jour 344 / Cri
de la fenêtre j’ai vu un orchestre qui jouait au temps,
comme un enfant avec une balle
la clarinette le violon et le piano s’y sont mêlés
- “Sais-tu que l’obscurité se créer artificiellement?
- Ah…?”, dit-elle.
- “Oui. Il n’existe qu’ une -Absence de lumière-.
Ferme les yeux, poursuit-il.
Que vois-tu ?
- Toi ”
Jour 342 / Rengaine
l’air d’un harmonica,
as tu entendu ?
juste derrière nos pas,
depuis le boulevard saint germain
il s’est collé aux semelles
Te retournes pas, il pourrait s’
Jour 341 / Vague à l’âme.
-ça veut dire quoi ?
-c’est un peu comme si elle avait pris l’eau... comme pour une image; elle ondule.
Il faut laisser faire.
Après ça se transforme...
Il avait dit un jour comme ça dans une discussion
« Moi, si je vois ce que les gens consomment, je peux savoir qui ils sont ».
Alors un jour -un autre-,
elle est rentré de course, elle a repensé à cette phrase...
Elle a tout sorti de son cabas, et l’a disposé sur la table de la cuisine.
"Voilà, ça c’est moi, a t-elle dit. Et ? qu’est-qu’on fait ?"
`
Les secondes se sont écoulées.
Rainures en bois. Cabas vide. Lino beige. Noisette de ses yeux.
Il s’est avancé, elle s’est laissée étreindre.
Les minutes ont grossi.
