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Melancolic Ardoise

@melancolicardoise / melancolicardoise.tumblr.com

Ardoise, 26yo, french enby transmasc (he/him), capricorn
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‘There are wolves in the dark.’

Description:  A dark, painterly shot of a forest through black branches.  The ground is lit with a few spots of sharp yellow and red.  Towards the top of the illustration it grows completely black, with the shadows of wolves and a little girl encroaching on the rest of the frame.  You can see their eyes illuminated in the dark.

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Je mentirai si je disais que je me souviens plus pourquoi j'ai choisis mon prénom.

Par contre j'ai toujours eu ce doute, depuis le début, je ne savais pas lequel choisir.

Ce dont j'étais sûr, c'est que je voulais m'approprier ma transition, devenir la personne dont je pouvais être fier, pas quelqu'un d'autre mais juste moi.

J'étais poussé à choisir un prénom masculin sans ambiguïté, un prénom qui ne rappelle pas ma personne du passé. Je ne sais pas si j'ai fait l'erreur à partir de ça. Mon prénom était mixte. Juste Emmanuel aurait pu être très bien.

Sauf que ce qui m'a poussé d'autant plus à changer, c'était les commentaires "ça fait les deux", moi qui ne voulait plus que les gens se rappellent d'avant. Et j'ai été très perturbé par cet environnement au travail. Toujours à vouloir leur faire la meilleure impression.

Je souhaitais un prénom qui me rappelle la Bretagne, où j'avais passé des vacances libératrices. Loïc c'est court c'est bien. Mais je ne suis plus sûr d'aimer ce prénom.

Ça fait deux ans maintenant et tout le monde y est habitué, ça rend les choses tellement complexes dans ma tête. Je ne sais plus quoi faire.

Quelque chose ne va pas avec ce prénom.

Et pourtant, je pourrais reprendre Emmanuel.

Je pense très fort à Chester. J'aime aujourd'hui sa sonorité mais qui dit que je ne l'aimerai plus dans quelques années ? Comme Loïc ?

Ce qui me plonge encore plus dans l'incertitude est ce rapport à Chester Bennington, le chanteur qui s'est suicidé. Que je n'aurais pas le droit d'utiliser ce prénom (quand bien même il est officiellement le troisième de mon identité) parce que je suis en dépression ou presque, avec des pensées suicidaires.

J'aimerai juste ne plus être appelé, ce serait dix mille fois plus simple.

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Aujourd'hui j'ai vu le film d'animation Ma vie de courgette.

C'était triste et plein de vérité.

Ça m'a rappelé beaucoup de choses de ma jeunesse, de quand j'étais chez ma mère.

J'en avais bavé pourtant ma sœur m'a dit une fois que sur les photos j'étais l'enfant heureux. Je crois que j'avais occulté d'une manière. Je vivais les choses silencieusement. Je haïssais si fort tout ça et bien sûr je savais que ça tournait pas rond.

C'était des cycles, ça revenait au moins une fois par mois. Ma mère buvait de l'alcool. Je ne connais pas un seul moment dans ma vie où elle n'a pas bu. Je l'ai détesté pour ça aussi mais aujourd'hui je sais que c'est la dépression, peut-être la bipolarité, tant de choses complexes.

C'était de la souffrance psychologique, à s'en prendre aux frères et sœurs en leur disant quiels n'étaient que de la merde, quiels ne feraient rien de bien dans leur vie, quiels étaient comme le père, le diable. C'était toujours à propos du Mal, de Satan, du Diable.

Ça derapait les soirs, on ne pouvait pas dormir, on se faisait harceler moralement.

"si je pouvais revenir en arrière, j'aurais préféré ne pas avoir d'enfants"

Ça brise, ce genre de réplique.

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L'irrationnel ;

Je ne sais pas quand est-ce que ça a commencé, parce que je suis sûr que ça ne m'ait jamais quitté.

Du coup ce n'était pas le début mais j'en ai pris conscience une nouvelle fois.

Ça me dérange beaucoup. Je me dérange beaucoup. Et franchement c'est tordu.

C'est quand je suis seul, que la fatigue est présente mais bizarrement je ne ressens plus grand chose. Et les "et si" s'invite, et mon cerveau fait des loopings.

J'avais envie qu'une personne arrive, me voit dans cet état et me prenne en main. Mais juste cette personne, pas quelqu'un d'autre.

Et puis vu que je ressentais plus rien à ce moment là, ça m'aurait fait moins mal de me faire du mal.

C'était ça le plan ? Attendre seul, me faire du mal, attendre encore. Jusqu'à qu'on s'inquiète et qu'on me cherche et qu'on me trouve à moitié comateux parce que actuellement si je ne ressens plus rien alors j'ai l'impression d'être qu'une enveloppe vide.

Mais en pensant aux autres, d'autres que je ne veux pas exposer mes blessures, je me suis ravisé.

Ah c'est donc ça être rationnel ? J'avais oublié.

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