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@etreinte-froissee / etreinte-froissee.tumblr.com

OÙ SONT PASSÉS MES BAS ?
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je ne peux pas me regarder dans le miroir sans me mettre à pleurer. les réseaux sociaux sont en train de tuer ma santé mentale et je continue quand même à y aller et à perdre des heures entières à me dire combien je suis une merde combien je ne fais rien combien je n’excelle en rien et n’ai rien d’exceptionnel. j’ai longuement discuté de ça avec F. au téléphone, encore une blessure avec mon père encore un manquement qui a crée un cratère dans mon cœur. avec mon père c’était pire que de ne jamais être assez bien, c’était juste de ne jamais être. ça me dévore de l’intérieur et j’ai le sentiment d’être un tout petit enfant frêle qui ne sait pas parler.

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elle a prononcé les mots, Prendre de la hauteur je n’ai pas saisi de suite l’ampleur ni l’envergure, je n’ai pas saisi de suite l’élan du corps et du cœur qui marche pour s’élever, il faut un certain temps pour prendre de la hauteur il faut accepter d’éprouver ses muscles son sang qui cogne il faut éprouver le souffle court et la chaleur aux joues.

marcher et accepter de ne pas s’arrêter de ralentir de récupérer pour mieux s’élever.

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les mains de roches de S et les traces qu’il laisse sur ma peau comme une étreinte de mer salée,

sa bouche est un coquillage dans lequel j’entends le bruit des vagues, un coquillage où se logent les songes de nuits d’été, le temps n’a pas d’emprise dans les pliures de sa peau il accueille il accueille il accueille comme une souche où rien ne tarit,

je contemple ses eaux mourir entre mes mains comme un dieu silencieux qui fait languir la voix il soupire dans mon cou égratigné d’épines son souffle est un baume qu’aucun ailleurs ne pourrait remplacer.

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du bleu dans les creux, du bleu d’avant l’orage et du bleu d’après l’orage. du bleu pour parler de l’organique et de l’ouverture en abondance.

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il n’y a pas de forêt plus ancienne que celle d’où je viens, dans mes paumes les veines du monde comme l’écorce fendue vêtue d’aspérités, je les lis sous ma chair quand je déplie mes membres avec lenteur, tout tendrement le mouvement de l’être s’éprend de ma mémoire, ma peau est une mousse qui boit et recrache suinte et s’abreuve pleure et accueille,

ta main sur mon sein qui regorge et déborde comme une eau de rivière qui a quitté son lit.

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est-ce que tu promènes la nuit dans les gouffres de la terre ? j’enregistre peu ma voix. je me filme peu. cette vidéo traînait dans un dossier nommé « rupture ». et je me souviens ce jour-là. il faisait chaud je ne savais pas quoi faire j’étais dévastée. alors j’ai dansé ma colère, j’ai dansé mon magma. moi je promène dans les gouffres de la terre dans la douleur et la boue. je n’ai plus peur du noir. 🌋 

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