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Nuits Parisiennes

@nuitsparisiennes / nuitsparisiennes.tumblr.com

Photos. Musiques. Analyse. Noctambulisme.
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Tout ce que je n'écrirai pas.

Brouillons

J.31.10.2013 Evans PitchFork

S.02.11.2013 Detroit Techno Militia 

S.30.11.2013 Starting Block #03

Destop, Ursprung, Monjules

M.11.12.2013 Indiana - Emilies

V.23.05.2014 Marathon Electronique

Weird day.

X.XX.01.2014 Paris Paris

bagarre

V.09.05.2014 Miz Miz SUAD

V.24.01.14 4L, Impact birthday

X.23.11.14 Anniv Tibo

Péniche 6-8.

X.20.12.2013 Truc de ouf

Anniv Clem / Anniv Greg Starx / GlazArt / zigZag / Christophe et la team La Récré. 

V.08.11.13 Much More Daniel Dexter

S.18.01.14 Minimal Trip

L’endroit / Social Club (Huntemann)

Omnivorisme culturel

V.17.01.14 Rock N Roll Circus

M.16.04.2014 Pretty

Louise, Vince Das Vegas, Coco Das Vegas, les alsachiennes. Les 3 jeudis. Folies Pigalle. Epicerie Musicale

X.31.12.2013 Réveillon

Une pièce. François, Adé, Marie etc.

M.08.11.2013 Donel Jacksman

X.XX.12.2013 Shirley Soignon

X.XX.03.2014 Le Cercle des Illusionnistes

M.14.05.2014 FAUVE 

X.XX.08.2014 Much More

X.XX.10.2014 Much More Octobre + La légende

X.XX.08.2014 Belushi’s mega gedo bitch

X.XX.08.2014 Belushi’s with Julo

X.XX.09.2014 Pères Pop

Et toutes celles que j'ai oubliées aussi.

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Relativité

La nuit s’écoule vite. Enfin, ça dépend du point de vue. Dans la réalité que je me construis, c’est bien relatif.

L’aiguille des heures avance à petit pas, celle des minutes à son rythme, et celle des secondes court, dépassant les deux autres régulièrement. La trotteuse.

Oui, sur la piste de danse, en pleine montée d’ivresse, les vibrations de la techno arrêtent le temps. Ou plutôt le ralentissent. Comme si tu dansais sur l’aiguille qui trotte, et que le temps d’une seconde - une seconde, rappelons-le qui est la durée de 9 192 631 770 périodes de la radiation correspondant à la transition entre les niveaux hyperfins F=3 et F=4 de l’état fondamental 6S½ de l’atome de césium 133 - tout un autre espace-temps a existé. Dans ce laps de temps, tu as dansé, ri avec tes amis, souri, pleuré, fait l’amour, vu, senti, écouté, touché. Tu as eu la sensation d’avoir pensé à la vitesse de la lumière. 

Stromboscope. Baisers. A la pissotière, le mec de droite te dit: “- Pense à une cascade”. Oui, on se retrouve avec ses voisins de pipi à ne pas y arriver car t’en as trop pris. 

En fait, t’es juste perché. Et le minuit 6h du club, tu l’as englouti, en synchro avec les bpm de la soirée, avalé comme les verre de vodka maté md. Et tu te dis, persuadé de ta connerie, que tu ne peux pas connaître ces sensations dans le monde normal, le monde du jour. 

Tu es à **** mais ça aurait pu être n’importe où ailleurs, n’importe quelle autre teuf parisienne, et tu ne sais plus vraiment comment les gens s’amusent réellement. Tu croises les machoires déboitées de gamines, tu vois la Seine impassible, tu vois le nombre de tickets de carte bleue qui se sont empilés et ont fait gonfler encore un peu plus l’épaisseur de ton porte-feuille. Oui, tu fatigues, t’es en descente, t’as plus assez de thunes pour te rebooster un coup. Et tu ne penses plus qu’à rentrer. Tu pourrais faire un after à la con, boire du vin blanc et manger des huitres sur un marché à 8h du mat, complètement décalé, à croiser les visages frais de ceux qui viennent de se lever. Ce matin, tu ne veux pas voir le soleil, rentrer à la lumière des réverbères te suffira.

Ma réalité, j’aime la construire naïvement ainsi, comme un doux rêve, où la musique, les plaisirs sont des efficaces outils pour faire de la nuit un agréable hologramme. La réalité - celle construite par tous les autres et moi - te rattrape les lendemains matin, sous forme d’angoisse et de regrets.

2011, 2012, 2013, 2014 de nuits parisiennes contées. J’ai réduit le débit de paroles. [passage auto-censuré], faire soit disant partie d’une caste élitiste-avantgardiste-prétentieuse te rend encore plus con. […] Malgré tout, j’ai réussi à rencontrer des personnes bien plus ancrées dans leur monde-cendrier, je les prends comme exemple pour ne pas me laisser partir en fumée. 

Le temps des regrets, des renoncements, le temps des illusions et des désillusions, le temps des bilans et des nouveaux projets, le temps du contrôle. T’as *****, t’as aimé, régalé ton ego d‘“artiste” mec. Et au passage, blessé, bu et ***** beaucoup de ton argent. La nuit parisienne, la machine à broyer. Mais à rêver également. Qu’est-ce que t’as kiffé aussi…

Et ces derniers mois, j’ai passé mes nuits à regarder Carl Sagan et Neil Degrasse Young. A lire Kafka, Murakami, Houellebecq, Flaubert, Kundera ou Céline. Et j’ai regardé du Wong Kar Wai, lu des poèmes, écouté Manuel Tur, Metallica, Nor Elle. Je me suis inspiré et ai médité. 

J’me suis réinventé un autre monde. 

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