Nouveaux espaces de travail : quels apports pour des territoires en mutation ?
La première table ronde de la matinée avait pour but, grâce aux interventions de pionnier du mouvement comme Zevillage ou par la présentation d’exemples en Belgique et Ile de France, de montrer en quoi ces nouveaux espaces de travail ont un rôle essentiel à jouer dans leur territoire d’implantation.
Xavier de Mazenod, fondateur du site Zevillage, référence sur les nouvelles formes de travail, a commencé par souligner 3 caractéristiques de ces espaces: Diversité, dimension multiservice s’adaptant aux besoins du territoire et dépendance aux infrastructures numériques.
Lisa Lombardi de CoWallonia a témoigné ensuite de l’implication de la région Wallone dans le développement du coworking en Belgique. Pour eux, le coworking est un enjeu écologique de diminution de l’émission de CO² mais touche également à la question sociale de la place du salarié dans l’entreprise. L’objectif principal d’une structure comme CoWallonia est de sensibiliser les entreprises aux bénéfices du télétravail mais aussi de les rassurer sur les conséquences en terme de management de l’éloignement physique d’un salarié.
Les témoignages d’Anne Sophie Calais, d’Initiatives Télécentres 77 et Abdelkader Slifi, de la Communauté d’agglomération Argenteuil-Bezons étaient orientées sur la question du développement économique.
Le département du Val de Marne a engagé une politique forte de développement de télécentres avec la volonté d’impliquer des clusters de grandes entreprises présentent sur son territoire (Orange, Airbus…). Dans le Val d’Oise, l’enjeu mise en avant est celui du développement d’incubateurs et de l’accueil de start up et de PME pour accompagner la mutation économique de cet ancien bassin industriel vers le tertiaire et l’innovation technologique.
Ces deux interventions ont permis à l’assemblée de bien saisir les enjeux d’aménagement du territoire que représentait le développement des espaces de coworking ou de télétravail.
Enfin, Sylvie Mercier de l’association Netis au sein de l’Université de Marne la vallée a mis l’accent sur la nécessité de s’adapter aux mutations de mode de vie de la génération Y. Ces “digital natives” sont connectés mais pas forcément reliés entre eux. Il est nécessaire de créer des espaces de travail partagés au sein du milieu universitaire pour agréger les compétences et favoriser les rencontres.
Cette première table ronde aura permis à tous les participants de bien saisir les nombreux enjeux du développement du coworking pour les territoires que ce soit du point de vue économique, social, écologique et sociétal.