07. Tomber, encore
Je ne tombe pas amoureuse promis - c’est à peine si je glisse, sur ta peau – et encore. Seulement quand tu transpires à t’en boucler les cheveux. Seulement quand ta peau fait le verglas, le contraire du verglas, la patinoire de lave : seulement quand tu coules en lave et en miel contre moi, seulement quand tu grondes contre moi, seulement quand tu brûles. Ca me fait tanguer - et si par-dessus le marché - tu continues de parler - tu pèses fort fort fort contre - tous les penchants que j'ai pour toi mais même quand je tombe de tout mon corps – quand tes cheveux bouclent (je dégringole) : je t’assure, je garde mon cœur immobile – stupéfait à sa place à un mètre et quelques du sol. Je m’écartèle un peu d’ailleurs, entre mon cœur qui tire dans le vide et mon corps bas très bas sur toi mais – je tiens. Toi tu souris. Tu me mets par terre mais tu souris. Tu me rejoins presque avec tendresse, tu me tends les mains, tu me relèves. Tu dis ‘t’es pas danseuse ?’ : t’es drôle même quand t’es du magma. Tu as l’habitude que je dérape. Je suis pas danseuse tu sais bien. A peine menteuse et bien chancelante mais - j’ai promis. Je n’ai qu’une parole, je te l'ai donnée, de toi on s'envole, on ne tombe pas ; je me dis que tu me rattraperas