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Journal d'écriture

@abaraxx / abaraxx.tumblr.com

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Louise,

Muette mutine,

Qui, aux mots, préfères les cris !

Mouette maligne,

Qui, de mes bras, décolles et ries !

Chouette coquine,

Qui, chaque soir, te relèves sans un bruit !

Coquette citadine,

Qui, en forêt, se découvre un nouveau pays !

Tu me fascines,

Tu m'accomplies,

Je suis tellement fier d'être ton père !

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Her,

This woman is everything to me,

Like a inner part of my body,

She saves me from my darkest side,

Keeping balance in my mind,

Between my heart and my brain,

She keeps me from the pain,

Between what I want and what I need,

She keeps me from the greed,

She holds me together;

I need her,

She is my air,

She is my water,

She is my food,

She is my blood,

She is the mother of my child,

The one true love of my kind.

I love you.
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Innocente malveillance

Du bout de mes doigts sales,

Je pèle nerveusement le monde,

Je triture cette toile de bal,

Je fonde l’immonde,

et féconde l’immorale.

Ça ne dure qu’une courte seconde,

Le plaisir illégal de l’homme banal,

Pour oublier cette immuable ronde,

Juste pour goûter au mal.

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Louange à la peur !

Il y a le courage du solidaire -

Et le courage de s’affranchir.

Il y a le courage de faire !

Et le courage de fuir ...

Ou encore (le courage de taire)

Et le courage de dire !

Il y a aussi le courage de se plaire,

Et le courage de se rire,

Ou le courage de faire la guerre

Et le courage de l’honnir,

C’est un mot aux mille visages,

C’est un mot aux mille usages,

Pour lequel on peut se perdre en déraison,

Pour lequel on peut se perdre en passion.

Toujours ! pourtant,

En oubliant de pleurer le sacrifice du primitif,

L’abnégation difficile et douloureuse de l’instinctif.

Oublié ! Silencieusement.

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Branches et racines

Que dire du bruyant silence des forêts ?

Comme un îlot vivant entouré par nos villes,

De branches et racines entremêlés,

D'immense armée en ligne immobile,

Dans la brise, mue d’un mouvement discret,

Sur les pas millénaires d’une danse gracile,

Au rythme affolé d’une sève enfiévré,

De la terre au ciel, ponts d’écorce fragiles,

S’élèvent partout pour toucher la Voie lactée !

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- L’insulte est facile pour l’imbécile, car il exulte, il jubile d’une passion malhabile dans laquelle il exprime son babil avec tumulte. -

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Le vieil homme et le désert

J’avance encore, jusqu’à perdre mes repères,

Seul dans le désert immense qui s’étend tout autour,

Mon esprit est un temps distrait par la voûte stellaire,

Pour moi il n’y aura aucun autre lever de jour,

Car bientôt je rejoindrai mes pères et mes frères,

Je m’envolerai comme la poussière qui m’entoure.

Mes vieux yeux errent sur les lumières du ciel éteint,

Fatigués mes poumons brulent, mon coeur se sert,

Debout dans le vaste silence, je savoure.

Malgré mon corps lourd, je reste serein,

Je pense à tous ceux qui me sont chers ...

La peur rode, là, mais je lui suis sourd,

Car sous mes pas j’ai fleuri mes pensées.

« Mon âme trouvera le chemin,

Mon corps reviendra à la terre,

Je retiens la joie et l’amour,

Pour seul témoin de mon passé. »

Le sol est encore chaud sous mes pieds,

Assis dans l’infinie sable fin,

Je m’en saisis d’une pleine poignée,

Et je le fait couler grain par grain.

Le temps, peut être, s’est arrêté.

Mon esprit se perd dans les confins...

Mes paupières sont fermés,

J’entends le murmure du vent,

Je cherche son sens, en vain ...

Je me suis allongé,

Sur le tapis du temps,

Broder dans de belles heures,

Tissé de simples destins,

Sous la lune qui pleure,

Les dunes lentement,

M’avale en leur sein,

Et, pour l’éternité, je meurs.

Anselm Kiefer “Les célèbres ordres de la nuit” de 1997

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Dernière neige ❄️

Bientôt l’oublie et l’aube emplie d’odeur,

Les douces promesses des jours meilleurs,

Il m’apparait alors comme une envie perdu,

Le dessin d’un souvenir qui tire sur le tard,

D’un hivers trop long, d’un sommeil à nu,

Duquel sorti complètement hagard, je fonds,

Sans même pouvoir me remémorer mon nom.

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Encore,

Plus qu’une courte minute avant minuit,

Un rien dans la nuit, qui est loin d’être finie,

Pourtant, en silence, ça recommence déjà,

Et il faudra encore entrer dans cette danse,

Se lever, se laver, se tirer hors de chez sois,

Le bruit est court et répété, l’ordre est intense,

C’est un temps difficile que rien ne chasse,

Celui des heures de dur labeur sans trêves,

Celui d’un monde nouveau où trouver ma place,

Celui qui sonne une fois encore le glas de mes rêves.

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L’Amour

Au bleu sans fond de tes yeux je me noie,

Le doux grain de ta peau sous mes doigts,

Comme un tapis de sable fin qui dort au soleil ...

Notre sauvage nature ainsi invoquée, s’éveille,

Et à tes lèvres perlées de passion je bois,

Comme le nectar sucré d’un fruit des bois,

Bientôt la passion comme un orage qui gronde,

La mer s’agite, nos corps comme des vagues,

Aux vents rugissants nos soupirs en cascades,

Nos êtres coulent de sueur et se fondent,

Encore ! Je tiens la barre dans cette tempête,

Encore ! Je résiste à l’idée de battre en retraite,

Je te sens venir contre moi pour y mourir,

Le monde s’arrête, ton corps frêle s’étire,

Quand, le temps vient, et suspend son cours,

Dans le silence total, je meurs, à, mon, tour...

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L’inadapté

Entendez vous, comme moi, cet ignoble son ?

C'est la primale plainte d’un sombre crépuscule,

Celle de nos mourantes natures à l'abandon,

Et de notre instinct devenu minuscule !

C'est le cris puissant d'une profonde aversion,

Pour cette contrefaçon dans laquelle nous naissons,

Ce monde de béton dans lequel nous vivons,

Et cette religion appelée consommation !

Entendez vous, comme moi, ce long soupir d’agonie,

Qui étreint le sein de notre mère meurtrie,

Par le plastique qui coule de tous les pores de notre peau,

Et les nuées toxiques qui s’échappe de nos boyaux !

Regardez autour de vous toutes ces incohérences,

Écoutez avec attention le coupable silence,

Qui règne sur nos courts instants de pénitence,

Quand nous éprouvons notre pleine nuisance.

C'est à se demander où est passé l'Homme,

Celui qui a fait de nous ce que nous sommes.

Qui pourrait dire si l’on s’est tout juste égaré,

Ou, si l’on y était simplement prédestiné...

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