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Wolf's Privacy

@privacy-of-the-wolf / privacy-of-the-wolf.tumblr.com

Car le sourire sur nos lèvres se dresse tel un rempart.
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Ils ont beau me rassurer, j'en viens à me demander si le problème, au fond, ce ne serait pas moi.

Encore un connard de mec cis qui va réussir à faire douter une femme de ses compétences.

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Est-ce que j'ai pleuré comme un bébé à la fin de FF16 ? Oui. Est-ce que je vais prendre les dlc ? Évidemment.

Est-ce que je vais prendre la suite de FF7 ? Aussi.

Et l'extension de FF14 ? Bien sûr.

Bon. Bah ça y est, c'est officiel, j'ai été contaminée.

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Carnava'

Prendre en main l'organisation d'un carnaval pour une école entière, c'est quelque chose. Je ne sais pas pourquoi ça me rend tellement fière.

J'ai toujours cru que j'étais incapable de certaines choses, de mener des projets, de mettre en action un groupe, de me montrer en pleine lumière. Mais il faut croire que les choses changent. Passé 30 ans, il était temps d'arrêter d'être... Passive.

Mais pas d'être une enfant. C'est justement le fait d'être une gosse (et considérée comme telle par la majorité de mes collègues, l'autre partie me détestant allègrement pour ça d'ailleurs, et tant d'autres choses aussi) qui me pousse à faire ça.

Je veux de la joie dans leurs yeux. Au moins pour quelques heures. Je veux qu'ils puissent comprendre qu'on peut être un adulte et être capable de rire, de s'amuser. Que la vie n'est pas aussi sombre qu'ils le pensent. Quelque fois, il y a de la joie, des couleurs, des gens qui n'ont pas peur de se déguiser : qui n'ont pas honte, ou qui n'en sont pas morts.

J'espère que ce sera aussi beau que ce que j'imagine.

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Quelqu'un a crié "bonne journée chauffeur !" en sortant du bus.

Je t'aime, Bruxelles.

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Les formations s'enchaînent. Plusieurs mardis où je ne peux donner cours.

Mes élèves, qui sont pourtant toujours heureux d'être licenciés et de ne pas avoir cours, m'attendent dans les couloirs pour me passer un savon. M'interpellent d'un bout à l'autre du hall pour me dire "mais pourquoi vous n'étiez pas là ?!", râlent profondément, d'un "oh non mais quand est-ce qu'on va vous voir alors ?". Ils se languissent de nos rendez-vous hebdomadaires.

Ça me comble de joie.

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Ce que j'aime avec mes élèves, c'est qu'ils sont honnêtes. La plupart, du moins.

Aujourd'hui, en arrivant devant mon local occupé, un élève me voit, me salue puis, je le vois froncer les sourcils.

"Ça va madame ? Vous avez une petite mine".

Ils ne réalisent pas qu'ils peuvent être attendrissants. Qu'en effet, je ne vais pas bien aujourd'hui, et que le simple fait qu'il s'inquiète ne serait-ce qu'un peu pour moi me touche au plus haut point.

Mercredi, même événement. Je leur dis ma mauvaise humeur, qu'ils n'ont pas à prendre pour eux si je suis plus dure, que je m'excuse d'avance. Alors, malgré tous leurs défauts habituels, ils se sont donné pour mot d'ordre de me remonter le moral. De me faire rire. Oublier mes malheurs l'espace de cinquante minutes, avant que d'autres joyeux lurons ne prennent le relais.

Je les déteste parfois autant que je peux les adorer. Ils sont pénibles comme tout enfant l'est, même si parfois, ils le sont plus que tous les autres réunis.

Aujourd'hui, ce petit échange ponctué d'un "Merci Adnane, ça fait toujours plaisir à entendre" suivi d'un "Avec plaisir madame" m'a remonté le moral. Ça et le "BONJOUR MADAME" d'un autre élève, leurs sourires, le fait qu'ils soient heureux de me voir.

Je commence presque à m'attacher à cette profession.

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L'énorme tatouage couvre à présent toute ma jambe. Encore quelques heures, dans quelques mois, et il sera entièrement terminé.

Des fleurs, des crânes, des dents, des yeux, des mains...Tout monde imaginaire a pris forme sous les doigts de cette tatoueuse à qui je voulais confier le projet depuis des années.

Des gueules de loups. C'est sexy, tout ce noir sur ma peau. Il pense la même chose, je crois. Il a toujours aimé mes tatouages, surtout celui sur la cuisse. Ceux sur les seins, aussi.

Bientôt, d'autres viendront recouvrir mes bras, puis mon torses, mon dos. Mais une chose à la fois. D'abord, cicatriser.

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Mon frère a un cancer. Le deuxième en deux ans.

Ma mère a un cancer, elle aussi, depuis plus d'un an maintenant.

Hier, je me suis surprise à penser que cette année scolaire commençait bien, que je prenais mes repères, que j'avais trouvé mon rythme et un certain bien-être jusqu'alors inconnu.

La vitesse à laquelle tout se casse la gueule est stupéfiante. Une seconde d'inattention et voilà le mur, épais, violent. Juste un jour d'un bonheur total. Je n'en voulais pas beaucoup plus. Je n'en aurai pas davantage.

Assise dans le lit, ce soir, je me demande ce qu'il va se passer. Nous ne nous parlons plus depuis des années, mais c'est mon frère. Il est stupide, borné, mais ça ne m'a jamais empêché de l'aimer tendrement.

Quelle chienne de vie.

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L'envie d'écrire est revenue, comme ça, paf, de façon tout à fait inattendue.

Mais pas juste écrire pour écrire. Pas parler de ma vie, de mes ressentis, des déprimes passagères.

Écrire comme avant : raconter leur histoire, leurs histoires, créer ces êtres fictifs qui ne le sont plus tellement, parfois. Comme lui, comme elle. Joshua, Emy.

Alors j'ai relu quelques textes. Grincé des dents en voyant les fautes. Versé une larme en visionnant une nouvelle fois sa mort, ses traumatismes, les abandons vécus.

Emily, sa folie, l'alcool à outrance, les colères et les peurs. Ses doigts métalliques qui pianotent sur la surface plane d'un comptoir collant. Son unique œil bleu électrique qui scintille dans l'obscurité avant de virer au rouge. Son masque à gaz dans lequel elle enfonce son visage meurtri, effrayée qu'elle est à l'idée de mourir étouffée par le SMOG épais de cette ville qui lui a déjà tout pris, même la vie.

Je sens son cœur qui palpite. Ses mains qui tremblent et sa cuisse douloureuse. Le regard fuyant et sévère, les sourcils froncés par delà ses paupières fermées. Elle ne m'a pas quittée.

Je veux l'écrire à nouveau.

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Je sais que les hormones me jouent des tours. Que les idées noires, les pensées grises, souvent sont de leur fait. Il n'empêche.

Je m'éveille, taciturne. Je fixe le plafond en respirant lourdement, et ça crépite comme un orage sur le point de déferler.

Je vieillis. Les cheveux blancs, les cernes bleues, les éclairs violacés qui tonnent sur mes jambes. J'ai vendu au rabais mes plus belles années. Comme je m'en veux. Il ne faut pas croire ceux qui disent que la trentaine est la fleur de l'âge : c'est faux. Ce n'est pas pour rien qu'on mourait à cet âge-là. Nous ne sommes pas faits pour vivre plus vieux.

Je ne veux pas voir mon reflet aujourd'hui. Je ne veux pas voir le ciel non plus. Rester dans cette chambre qui n'est pas la mienne, dans l'obscurité, à ressasser mes souvenirs, à me poser des questions qui n'auront jamais de réponses. Je veux rentrer chez moi, noyer tout cela dans des occupations futiles mais qui ont l'avantage de me vider la tête.

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J'ai toujours pensé que j'étais un requin, car comme eux, si j'arrête de nager, je meurs.

Aujourd'hui, j'ai découvert que c'était aussi le cas des thons.

"Mon amour, je suis un thon rouge."

"Bah c'est pas si mal ! Ils sont en voie de disparition, c'est même interdit de les pêcher. Mais pas de les pécho".

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Incubus qui annule son concert, mon réveil qui ne sonne pas...

Ces journées qui donnent l'impression qu'on a marché dans une merde en se levant...

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Ça y est. Je commence à détester ce métier. Les plus mauvais prennent le dessus sur les bons...

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