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CONSTELLAIRE

@constellaire

des idées bleues et blanches
alixe
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Est arrivé Novembre, chassant derrière lui les derniers soupçons d'une volonté de persévérer dans son être, aujourd'hui je me suis imaginée morte, et aussi pittoresque que cela m'apparaissait, je n'ai pas trouvé un seul alexandrin
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constellaire

LA LETTRE H

il pleut encore alors j'reprends souffle et espere de tout mon corps que cette dernière ne cesse jamais de tomber, j'tourne dans ma rue, j'tourne dans ma tête, j'pense aux garçons puis surtout aux filles, puis surtout à lui, mais aux autres aussi. et finalement je le reconnais à son gout d'affection synthetique, un mélange de désinvolture et de suffisance au penchant hypocrite. compter jusqu'à la lettre H et croiser les doigts évitant ainsi de croiser l'amour.

tu sais stella elle est comme absente, transparente, inapte à la concentration une fois sur trois, elle s'calme en imaginant et créant des couleurs celestes dans le seul but de repeindre une présence si irréelle que cette dernière ne pourra exister qu'dans son esprit

j'repenserais à ce parking sous-terrain en intra-muros où je t'ai tant imaginer t'agripper au carrelage crasseux suintant la gerbe et l'illusion romantique. suitant ta rage mais surtout suintant tes rêves morbides que tu viendrais gouter sur le creux de mes reins, deja trop usés de tes mains.

j'implorerai les cieux afin qu'ma respiration redevienne un action consciente, que mon corps reprenne le rythme, que mes larmes n'coulent plus sur mes draps mais sur les tiens, qu'tu me refasses gouter aux romances sans paroles. que sa voix me parcourt tout le corps vertèbres après vertèbres, j'me mettrais à construire des échelles de douleurs dans ma tête, compter de quatre en quatre sauter les barreaux sauter les étapes sauter d'ce foutu cinquieme étage.

j'repenserais à ce parking sous-terrain en intra-murros, yeux bleus, regard noir à demi-éteint, levres pales, paupières closes, tu t'en souviens ?

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ESSAI SUR LA SINCÉRITÉ

10 juin 2019

22h54

Tu me manques tant. J'aimerai ne pas l'avoir a l'ecrire mais je ne peux faire autrement. Ton sourire me manque, même s'il se fait rare ces temps-ci. Je ne cesse de confondre les prénoms de mes proches avec le tien. C'est terriblement frustrant. J'aimerai tant que les relations soient simples entre nous, qu'on ne se voue pas sans cesse à ce drole de jeu consistant à réduire l'autre à neant. J'aimerai te dire je t'aime une douzaine de fois par seconde tout en sachant pertinement que cela est physiquement impossible. De toutes façons, cela ne suffirait pas. J'aimerai que tu me portes comme un nourrisson, que plus rien n'ai d'importances si ce n'est, toi qui ne me lache jamais. J'aimerai que tu sois dans mon lit, que ça sente la lavande.

J'aimerai m'endormir en même temps que toi, sous ton souffle chaud, et qu'il pleuve dehors. J'aimerai me lever plus fatiguée que la veille, que tu m'obliges à prendre le soleil de 9h, avec un café sans sucre. J'ai toujours su que c'était sincère, pur et inné.

C'est d'ailleurs certainement pour cela que j'ai tant de mal à rédiger ces mots sans les recouvrir d'un voile de prose mensonger. Il me semble que l'amour ne se laisse pas vraiment enfermé sous mots.

C'est ma tentative d'écrire ce que je ressens vraiment, exercice auquel je ne me plie jamais puisque j'accorde plus d'importance à la forme qu'au fond. Tu rétorquerai quelque chose de condescendant bien que possiblement plus proche de la vérité que moi.

Je te conseillerai machinalement d'essayer, parce que tu n'as surement pas conscience de ce que c'est que de se retrouver devant ses propres mots, qui n'ont de cesse de se moquer de ta peur panique de te retrouver face a ton reflet sincère. Alors me voici, te prouvant le contraire. J'écris et je me confronte a ma vérité, plus ou moins décevante niveau stylistique. C'est ecoeurant de devoir se dire qu'on brille mille fois plus fort à travers son propre mensonge.

Alors me voici, Alixe, bientot 19 ans, qui l'eut cru. Et pourtant je suis là, bravant ma peur en m'essayant à l'exercice de ma propre vérité. Je vais probablement détester relire ça, peu importe. J'ai l'impression de perdre ma virginité une seconde fois. J'en ai mal au ventre. Il ne s'agit pas ici de me livrer dans une compétition littéraire acharnée, de la phrase qui résonnera le plus. Il s'agit de moi, tout simplement. Aussi honteux que cela puisse paraitre, aujourd'hui je suis nue. Ce n'est biensur pas pour n'importe qui que je fais ça, sinon pour tes yeux et les miens.

J'ai toujours écrit. J'ai toujours tenu un journal. Classique, certainement, pour une enfant qui grandi. Cependant, s'il y a quelquer chose à remarquer, c'est peut être que, très tôt, je me suis passionée des choses dont je ne savais rien, plus particulierement des choses que je n'avais jamais vécu, dont je n'avais jamais fait l'experience. Il est tellement plus aisé d'écrire sur des choses dont on ne sait rien.

Ce qui etait amusant n'a jamais été de vivre le moment pour moi, mais plutôt, de l'imaginer avec tant de convictions et de précisions qu'il en deviendrai divin. Or la vie humaine n'a jamais été divine, par essence. C'est donc très rapidement, tu le devines, que j'ai écrit sur l'amour. J'ai très vite compris que la plupart du monde etait dans la faux à ce sujet là. Mais lorsque j'en faisais une faussetée divine sans jamais en avoir fait l'experience, les autres se contentaient de répéter en boucle des banalitées qui rassurent plus qu'autre chose. Tu le sais déjà puisqu'on en a parler longuement auparavant, mais il est vrai que la majorité tombe amoureux de l'image de tomber amoureux, plus que de la personne en face en elle-même.

On parle si mal de l'amour. C'est si difficile aussi.

Bien que ce ne soit pas mon sujet de prédilection, le trouvant trop commun, je sentais tout de même que je le rendais moins sot. Je l'honorais un peu, en quelques sortes.

Si ma soif de ressentir un maximum d'émotions ne faisait qu'accroitre, je n'avais aucune envie de connaître l'amour.

Ce n'etait pas pour moi, et je n'amais que ma conception.

Dès l'instant où j'ai commencé à te connaître, j'ai compris que j'allais définitivement arrêter d'écrire sur ça.

Je n'ai pas douté de moi une seule seconde, et n'en ai jamais eu l'envie nostalgique par ailleurs.

Je n'avais plus de force que pour le vivre.

Ce n'est pas ce que l'on en dit. Je le savais depuis toujours, ça me semblait évident mais ça m'a heurté, à quel point ça avait le pouvoir d'être simple et sincère, pour ceux qui méritaient d'en faire l'expérience durant leur passage sur Terre. Je suis si heureuse que tu aies conscience de tout ça.

Jamais je n'aurai pensé abandonné mon attachement pour les masques, le faux, le dissimulé, le non-dit, le superficiel et le sous-entendu.

Et pourtant, comme cela fut simple.

J'ai conscience que ce que j'ecris n'a rien d'impressionant mais ce n'est pas le but recherché ici.

Nous sommes une nuit du 10 juin, je m'appelle Alixe, j'ai bientôt 19 ans et je t'offre toute la sincerité dont je suis capable.

Et pour le coup, c'est extraordinaire.

Peut être que cette lettre rejoindra la pile de toutes celles que je n'ai jamais envoyé, qui me servaient uniquement d'exercice de catharsis génétique. Mais j'ai le sentiment que celle-ci est différente. D'avance, sincèrement désolée si tu ne la lis jamais. Dans le cas contraire, j'espere que tu as conscience que ce fut très difficile de parvenir à bout de ces quatre feuilles. Je t'aime, et cela m'est tellement inné et facile que je n'arrêterai jamais, même si tu pars.

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constellaire

LILLE À DEUX MAINS

Le cœur qui rebondit sur les murs du vieux Lille, encore, je sombre dans la nuée d'foule matinale. C'est un manque permanent, qui m'envahie un peu plus, comme un flot d'pensées négatives, qui arrive sans prévenir, jamais. Il était sept heure et demi du matin et je pensais à toi. Il y a ton rire qui s'repercute à tous les coins de rues, tes doigts qui se baladent sur les bancs, qui dérivent, chavirent, reviennent, ta présence un peu partout puis tes mots puis ton sourire. J'te vois encore me dire que tu s'ras toujours là, quoi qu'il arrive. Il y'a aussi ta voix cristalline qui s'écoule au bord de l'eau, tes hurlement qui s'fracassent un peu partout, il y a tes yeux qui résonne et ton ombre qui pleure sans cesse. Tu me manques. Et tu sais plus j'y pense plus j'ai peur de la mort, j'creverai pas sans qu'on ait vu les merveilles du Monde, qu'on en ait créées, j'creverai pas sans l'Monde à nos pieds. Tu me manques et c'est les rues qui s'inclinent là où on entend encore l'écho de nos pas sur le bitume. C'est heureux de se dire qu'ensemble, on est un. C'est sincèrement, quelque chose d'heureux.

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Cette phrase a cinq mots. Il y en a là cinq. Écoute ce qu’il se passe. Plusieurs fois ça devient monotone. L’écriture devient très ennuyeuse. Le son de celles-ci s’écoule. C’est comme un disque rayé. L’oreille demande quelques petits changements.

Maintenant écoute. Je varie la longueur de la phrase et je créé de la musique. Musique. L’écriture qui chante. Il y a un rythme présente, un redondant, une harmonie. Je fais des phrases courtes. J’emploie egalement des phrases de longueur moyenne. Et parfois quand je suis sure que le lecteur est accomodé, je me lance dans une phrase considerablement longue, sans qu’on y puisse voir un quelquonque point, qu’on finisse par compter les syllabes et s’essoufler puis recommencer pour être sûre que ce soit un nombre impair, comme une phrase qui brulerait d’energie et se consumerait grâce au creshendo du lecteur, des tapements des caisses claires, du crash des symballes- les sons qui disent, écoute ça, c’est important.

Créer un son qui plait à l’oreille du lecteur.

N’écrit pas simplement des mots. Écrit de la musique.

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LA LETTRE H

il pleut encore alors j'reprends souffle et espere de tout mon corps que cette dernière ne cesse jamais de tomber, j'tourne dans ma rue, j'tourne dans ma tête, j'pense aux garçons puis surtout aux filles, puis surtout à lui, mais aux autres aussi. et finalement je le reconnais à son gout d'affection synthetique, un mélange de désinvolture et de suffisance au penchant hypocrite. compter jusqu'à la lettre H et croiser les doigts évitant ainsi de croiser l'amour.

tu sais stella elle est comme absente, transparente, inapte à la concentration une fois sur trois, elle s'calme en imaginant et créant des couleurs celestes dans le seul but de repeindre une présence si irréelle que cette dernière ne pourra exister qu'dans son esprit

j'repenserais à ce parking sous-terrain en intra-muros où je t'ai tant imaginer t'agripper au carrelage crasseux suintant la gerbe et l'illusion romantique. suitant ta rage mais surtout suintant tes rêves morbides que tu viendrais gouter sur le creux de mes reins, deja trop usés de tes mains.

j'implorerai les cieux afin qu'ma respiration redevienne un action consciente, que mon corps reprenne le rythme, que mes larmes n'coulent plus sur mes draps mais sur les tiens, qu'tu me refasses gouter aux romances sans paroles. que sa voix me parcourt tout le corps vertèbres après vertèbres, j'me mettrais à construire des échelles de douleurs dans ma tête, compter de quatre en quatre sauter les barreaux sauter les étapes sauter d'ce foutu cinquieme étage.

j'repenserais à ce parking sous-terrain en intra-murros, yeux bleus, regard noir à demi-éteint, levres pales, paupières closes, tu t'en souviens ?

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LETTRES LIBRES

j'reviens pour t'écrire mes peurs sans trop en dire sur mes terminaisons nerveuses ou tensions anxiolytiques qui s'éternisent plus qu'elles ne devraient. j'reviens pour t'écrire l'afflux d'sang que j'percois en demi-tons d'un doigt incertain posé au creux de mon cou chaques fois que j'redoute le jour ou tu diras “non”. tu sais chez moi c'est toujours trop et pas assez, il suffit d'une seconde de plus pour précipiter la chose, m'accrocher à toi comme on s'accroche à ses rêves les plus démesurés. j'veux pas t'faire peur, pas m'faire peur, mais t'es joli comme un tableau qu'on n'regarde que quelques fractions de secondes au musée. une palette de couleurs très peu nuancée et beaucoup de trop, beaucoup de sur-analyse, beaucoup de patience, déjà l'heure de partir. empêche-moi de t'embarqué plus loin qu'tes espérances mettons le cap au loin dit-moi d'pas faire chaviré ton coeur comme tous les autres en l'emmenant dans des marées de tristesses insurmontables. pourquoi t'es là ? pourquoi tu restes ? court comme les autres fuis moi comme le coléra ré-invente moi dans tes cauchemards avant que tout ça ne prenne des proportions trop importantes.

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Sous les rayons de lune, seul ton regard m’habille.

(extrait d’un nouveau truc bientôt) @constellaire

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Anonymous asked:

Tu es toujours active ?

oui, je vois tous vos messages aussi ne vous inquietez pas

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constellaire

LETTRES LIBRES

j'reviens pour t'écrire mes peurs sans trop en dire sur mes terminaisons nerveuses ou tensions anxiolytiques qui s'éternisent plus qu'elles ne devraient. j'reviens pour t'écrire l'afflux d'sang que j'percois en demi-tons d'un doigt incertain posé au creux de mon cou chaques fois que j'redoute le jour ou tu diras “non”. tu sais chez moi c'est toujours trop et pas assez, il suffit d'une seconde de plus pour précipitée la chose, m'accrocher à toi comme on s'accroche à ses rêves les plus démesurés. j'veux pas t'faire peur, pas m'faire peur, mais t'es joli comme un tableau qu'on n'regarde que quelques fractions de secondes au musée. une palette de couleurs très peu nuancée et beaucoup de trop, beaucoup de sur-analyse, beaucoup de patience, déjà l'heure de partir. empêche-moi de t'embarqué plus loin qu'tes espérances mettons le cap au loin dit-moi d'pas faire chaviré ton coeur comme tous les autres en l'emmenant dans des marées de tristesses insurmontables. pourquoi t'es là ? pourquoi tu restes ? court comme les autres fuis moi comme le coléra ré-invente moi dans tes cauchemards avant que tout ça ne prenne des proportions trop importantes.

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il pleut encore alors j'reprends souffle et espere de tout mon corps que cette dernière ne cesse jamais de tomber, j'tourne dans ma rue, j'tourne dans ma tête, j'pense aux garçons puis surtout aux filles, puis surtout à lui, mais aux autres aussi. et finalement je le reconnais à son gout d'affection synthetique, un mélange de désinvolture et de suffisance au penchant hypocrite. compter jusqu'à la lettre H et croiser les doigts évitant ainsi de croiser l'amour.

tu sais stella elle est comme absente, transparente, inapte à la concentration une fois sur trois, elle s'calme en imaginant et créant des couleurs celestes dans le seul but de repeindre une présence si irréelle que cette dernière ne pourra exister qu'dans son esprit

j'repenserais à ce parking sous-terrain en intra-muros où je t'ai tant imaginer t'agripper au carrelage crasseux suintant la gerbe et l'illusion romantique. suitant ta rage mais surtout suintant tes rêves morbides que tu viendrais gouter sur le creux de mes reins, deja trop usés de tes mains.

j'implorerai les cieux afin qu'ma respiration redevienne un action consciente, que mon corps reprenne le rythme, que mes larmes n'coulent plus sur mes draps mais sur les tiens, qu'tu me refasses gouter aux romances sans paroles. que sa voix me parcourt tout le corps vertèbres après vertèbres, j'me mettrais à construire des échelles de douleurs dans ma tête, compter de quatre en quatre sauter les barreaux sauter les étapes sauter d'ce foutu cinquieme étage.

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constellaire
j’ai tant envie d’respirer un nouvel air, j’en peux plus de l’apnée de la sous alimentation des demi-nuits sur des draps à demi faits par des employés à demi-payés, des coeurs demi-meurtries par l’autre moitié qu’ils n’essayent même plus de recoller

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j’ai tant envie d’respirer un nouvel air, j’en peux plus de l’apnée de la sous alimentation des demi-nuits sur des draps à demi faits par des employés à demi-payés, des coeurs demi-meurtries par l’autre moitié qu’ils n’essayent même plus de recoller

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