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Loup-Venant

@loup-venant / loup-venant.tumblr.com

Je vous propose d'explorer des vies à travers les mots les jeudi à 19h 🪶📔 Et plus si affinité ✨🌻
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Il y a un certain charme au chant sourd des rails sous les longues voitures, au balottement irrégulier et au paysage qui défile en racontant mille histoires pour les yeux les plus vifs.

Ceux de Manon sont entraînés, et à plus d'un titre. Des brouettes qui traînent, mares temporaire pour opportuniste à poil ou à plumes, aux faisans qui se pensent invisibles dans les champs, elle voit tout.

Aujourd'hui malheureusement, son voisin de tablée en a entendu autrement. Les joies de la faune et la flore, il les garde pour son assiette. Là, tout ce dont il a besoin, c'est moins de nature, et davantage de confort oculaire. Aussi, et sans en aviser qui que ce soit et encore moins Manon avec qui il partage l'espace, il baisse le store occultant grinçant et gris.

Manon n'a pas vraiment le temps de réagir. Concentrée sur les arbres qui défilent un à un, bouleau, bouleau, bouleau, bouleau, bouleau, érable, bouleau, bouleau, frêne, bouleau, bouleau, ... Gris. Ses yeux, comme des balles de ping pong rebondissent vivement sur l'obstacle entre son regard et le dehors pour atterrir dans ceux de celui qui l'a abattu.

Derrière ses lunettes, son voisin lui sourit brièvement, avant de retourner son attention vers un écran qu'il loge dans une main et tapote avec l'index de l'autre. Parfois, il recule l'appareil et relève la tête en arrière comme si c'était un objet qu'il voyait pour la première fois. Après quelques instants, il y revient non sans garder un certain doute dans les gestes.

Manon a souri, par automatisme plus que quoi que ce soit d'autre. Elle a commencé à déconstruire la politesse mal placée. Celle dans laquelle elle accepte "gentiment" de faire passer les besoins des autres avant les siens. Ici, elle a été prise au dépourvu. Et maintenant qu'elle a souri, difficile de revenir en arrière, au risque de passer pour une emmerdeuse.

Pour se consoler, elle jette des regards furtifs dans la vitre d'après, et celle d'à côté. Mais ça ne vaut pas "sa" propre fenêtre.

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Nathan n'est plus assis sur une chaise, mais cloué par les paroles qui continuent d'être prononcées. Des larmes coincées dans la gorge, il n'ose plus ouvrir la bouche de peur que ce soit retenu contre lui. Il dégluti avec peine. Sous les côtes, la tension est palpable. Son cœur est prêt à éclater et son estomac se tord comme jamais.

Ses yeux virent de droite à gauche et de haut en bas, incontrôlés. Son souffle est profond, mais crispé. Il lui fait l'effet d'un papier de verre dans la poitrine. La mâchoire est prête à céder sous le poids de sa propre rigidité. Cette situation devenant pour lui un véritable piège à loup dans lequel son pied est déjà pris et duquel il ne peut s'extraire seul.

Il se sent démuni devant ces mots qui continuent de tomber en pluie grossière. Des mots qui n'ont d'échos que dans le jugement des deux personnes en face de lui. Ou du moins c'est ce qu'il croyait. Jusqu'à en douter, au moins un peu lui même. "Et s'ils avaient raison ?"

Après un instant, sans doute plus long qu'il ne l'aurait voulu, il sait. Déterminé, et toujours ému, il laisse la tristesse de coté. Se lève écartant brusquement la chaise qui le soutenait jusqu'alors.

"Ce que tu me dis me donne juste envie de pleurer, et me met en colère. Alors je m'en vais" annonce Nathan avant d'attraper sa veste et de prendre la porte sans plus de mots. Devant lui, la surprise, et rien d'autre.

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C'est sans retenue que le mois d'avril est revenu dans ma vie. Si ça n'avait été que pour le premier, encore, j'aurais écrasé. Mais la blague à perdu sa chute, et pas la mienne. Les coups du temps, heure après heure, s'amoncellent en tas dans mon estomac. Au fur et à mesure qu'ils éventrent les fondations de mes ambitions, les murs de mes idéaux s'écroulent comme les cartes des chateaux.

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"On n'a pas le temps, je te dis, viens !" crie Laura. Agitée, elle fait signe de la main à Matthieu de la suivre. "Comment ça, on a pas le temps ?" demande Matthieu. "C'est pas toi qui disait qu'on avait tout le temps du monde aujourd'hui ?". Il fronce les sourcils, surpris. "Oui, bah, c'était avant, maintenant on se grouille." Sans en dire plus, elle revient près de Matthieu et saisi sa main. Elle l'entraîne hors du parc dans lequel ils étaient assis. "Qu'est-ce qu'il t'arrive ? Je ne comprends pas. J'ai dit quelque chose ?" "Non, c'est pas toi." "Mais quoi alors ?" "Je t'explique dans deux minutes, mais là, j'ai juste besoin que tu me suives." "Okay, okay."

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"C'est un sentiment que je croyais ne plus retrouver un jour" dit Camille. Ses yeux rivés sur les flammes dansantes du feu de camp. "C'est précieux," dit Léo. "Il n'y a rien à regarder, et tout à la fois. C'est toi qui me l'a appris" En dessous des flammes, des braises rougeoient dans la cendre. "J'y repense parfois. Mais jamais suffisamment pour lancer quelque chose. Vous contacter, toi et les autres." Camille tourne la tête sur le coté, vers l'obscurité. "On est tous devenu un peu asocial comme ça, je crois," dit Léo. "Moi la première. Et puis maintenant, c'est devenu presque une habitude. Mais c'est bien là, non ?" Camille retourne son visage vers le feu, et puis vers Léo. C'est à peine perceptible à la lueur du feu, mais il sourit. C'est surtout ses yeux qui pétillent. "Oui, c'est bien là."

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Que le ciel gris est beau quand il m’écrase,

De sa tristesse insolente tandis que le soleil me nargue.

Les gouttes me noient et partagent la douceur des limbes.

Oui, c’est ici que je suis vivante.

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De sa nappe, les couleurs s'échappent et seul le gris m'apparaît.

Le miroir arrogant qui s'oppose à l'astre du jour,

Découvre un chagrin d'une source aussi douce qu'inconnue,

Oui, c'est ici que je vis.

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Sous ses narines et contre ses lèvres, l'air encore frais de cette première journée de printemps marie la nostalgie d'un hiver passé au repos à l'éclatant réveil d'une motivation naissante.

Fanny ferme les yeux, prend une grande inspiration, lente, intense. Assise sur une chaise dans le jardin, elle s'étend, bombe le torse, écarte les bras, puis les jambes, remue les pieds, puis les mains. Le bout de son nez est rouge, ses joues également. Quelques larmes se logent au bord de ses yeux. Elle sourit et lutte contre sa bouche qui s'ouvre malgré elle.

Quant enfin, ses dents apparaissent c'est accompagnées du plus long des bâillements. Il ne lui manque que la crinière, qui à cette heure, est encore à l'abri sous son bonnet.

C'est presque devenu un rituel, après son infusion. Fanny se lève, elle sait où elle va, et elle y va d'un pas déterminé. Sur le chemin, elle croise parfois la voisine avec qui elle discute, mais pas aujourd'hui. Sous l'allée de noisetiers après son jardin, ses yeux se balades en hauteur. Elle se régale d'avance des futures noisettes, esquisse un sourire. Après les noisetiers, il y a une clairière relativement vaste. Elle l'aime beaucoup car d'un coté, il y a un petit étang, et de l'autre, un grand chêne.

Quand Fanny était plus jeune, ses frères et elle jouait autour. En y repassant le matin, elle les revoit jouer à cache cache, faire des cabanes, observer les fourmis, inventer des histoires.

Aujourd'hui, c'est elle qui les invente. En partie au moins. Après avoir traversé la clairière, c'est le bois de Trois-Fontaines. Avec les enfants qu'elle encadre, ils en réinvente l'histoire à chaque fois un peu plus.

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Je nais peut-être pas le physique de la norme. Comme d'autres naissent charretier ou page. D'après les critères des uns, mon apparence s'apparente d'avantage au rat malade des rues sales de la basses ville qu'à celui d'un courier dont le panache n'a d'égal que la verve de son cavalier.

Cavalier qui, à défaut des joues creusées et les côtes saillantes, arbore le dodu des jours de festins et qui, dans sa course dépose un sourire à qui le veut bien. Et si ici, les rats sont respectés, je n'en ai pas même le privilège. Puisqu'à mon passage, l'indifférence servie aux rongeurs laisse place au dégoût que je lis dans leurs yeux et essuie sur mes manches crasseuses.

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Egaré au milieu des plaines, je décide de m'arrêter sur une des deux collines qui s'en démarque. Je m'y sens comme dans un bain, enveloppé, soutenu, au chaud.

À l'horizon, une montagne s'élève pour rejoindre les étoiles et s'étire vers le lointain. De part et d'autres, deux lacs reflètent le ciel d'un jour d'été muni d'astres insondable aux éclats mystérieux et aux nuages d'un jaune d'or. Leurs contours tracés d'une rangée d'arbres. L'on pourrait croire qu'ils ont été placés là.

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L'imagination à quitté son corps. Quand on lui demande quelque chose sur lui, il dit qu'il aime la cuisine, le salon, et l'espace entre l'oreiller et son matelas.

Enfant, il se levait avec la légèreté d'avoir pour seule idée celle de déjeuner puis improvisait sans vraiment se poser de question. C'était fluide, évident, sans défi. A part les jours où la pâte à tartiner au chocolat venait à manquer et qu'il devait, à contre cœur, la remplacer par de la confiture de rhubarbe ou pire, du miel cristallisé. Heureusement, il peut compter ces jours barbares sur les doigts de ses mains.

Il ne se souvient pas vraiment quand son lot d'aventure quotidienne s'est transformé en attente de voir le temps passer. Néanmoins, parfois, dans un élan de lucidité, il soupçonne les premiers jours d'écoles au cours desquels il lui a été raconté qu'il avait beaucoup pleuré. Il constate avec une certaine amertume que les courses de bateaux dans le ruisseau ou les cabanes dans les arbres ont laissé place à Lost et Naked and Afraid.

Il vit par procuration car chaque action lui coûte cher. Se lever et déjeuner sont aujourd'hui des raisons suffisantes pour rester une heure de plus dans son lit. Alors il regarde l'écran, c'est toujours mieux que de ne rien faire. Il se divertit d'être.

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Dans ses yeux rivés sur la plaine, la lueur dansante d'un feu chatouille le creux de ses réflexions. Véritable rempart, chaque pensée comme un assaut dont elle connaît l'issue, son esprit ne lui laisse aucun répit.

Quand le feu commence à faiblir, quelques heures plus tard, elle relève enfin la tête. Il ne reste que quelques braises, dont un morceau de bûche encore fumant. Elle se laisse tomber en arrière.

Le ciel est dégagé. Les astres en filet recouvrent son nouvel horizon. Elle n'a toujours pas trouvé de solution à son problème. Elle ne fermera sans doute pas un œil de la nuit. Néanmoins elle est témoins de cette oeuvre qui pour elle s'offre entière.

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Remonter l'escalier du temps en ouvrant la trappe du grenier. Au-dessus de ses jambes repliées contre le vieux planché poussiéreux, Sophie relit ses travaux d'écoles. Des feuilles qui portent l'encre de nombreux stylos, presque illisibles.

Elle les parcourt en les soulevant d'une mains à l'autre, avant de les reposer avec relativement de soin sur le coté formant une nouvelle pile. Elle regarde la classe qui représente sa troisième secondaire. Elle a changé d'école après l'avoir terminée. Le titre, lui, annonce le cours et parfois le sujet. Elle sourit devant la sobriété de certains d'entre eux qui ne veulent plus rien dire pour elle désormais. "FR.A.T. 2" Français A? Test? 2? se demande-t-elle sans y porter plus d'importance.

Enfin vient la note ou les points qui varient beaucoup. Ce qui varie moins, c'est son implication plutôt inexistante face à l'étude de la théorie quand il est question de la restituer. Un des travaux la questionne sans détour en ce sens. 0 / 15 "Etude ?". Trois mots de vocabulaire à définir. Trois mots à coté desquels elle a laissé l'espace de la page prendre la place sans l'alourdir de plus d'encre.

A l'époque, ça avait du être un stress immense. Se retrouver devant ce test. Écrire ces trois mots les uns après les autres. Se rendre compte qu'elle était incapable d'écrire quoi que ce soit de plus. Se retrouver seule face à son ignorance. Qu'allait penser le professeur quand il allait ramasser sa copie ? Qu'allait penser son voisin en ne la voyant pas écrire ? Qu'allait-elle faire pour rattraper cette occasion manquée de marquer des points ? Un sourire de compassion se dessine sur son visage alors qu'elle imagine la peur que ce moment avait du engendrer chez elle. Alors même qu'elle n'est plus cet élève effrayée à l'idée de rater un test de Français. Elle en discerne les contours qui, au fond, se sont ancré malgré elle dans son être. Une plaie invisible jusqu'alors. Une plaie sans pansement. Douloureuse, encore aujourd'hui.

Analyse de Texte ! Ce doit être une analyse de texte ce FR.A.T 2, interrompt ses pensées.

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Je rêve de douceur et de jeux.

Jeux des enfants, ceux qui se créent sur l'instant, avec une corde à linge tendue qui tout a coup sert d'instrument de musique. De sourires authentiques partagés avec le monde, le dehors.

Courir dans les prairies des fermes voisines, se déclarant chevalier parti à la quête du Coeur, ou alchimiste millénaire oublié concoctant des breuvages improbables, ou plus simplement jusqu'à n'en plus pouvoir et se laisser porter par l'herbe humide le temps de retrouver le souffle, celui qui anime.

Avant les peurs, avant les doutes qui désormais filtrent les expériences.

Je rêve de jeux, et de douceur.

Celle de la découverte d'un lieu, de ce qui le compose. Ou du moins, le plus visible. Les frênes et leurs feuilles pennées, les chênes et leur présence presque intemporelle, les saules et leur vigueur, les noisetiers qui se tiennent en rang, les fougères qui filtrent les derniers rayons, les ronces qui protègent les plus jeunes, les orties et leurs nombreux secrets piquants, les lierres et leur admirable retenue, les aubépines et leur rappel à la prudence, les pierres qui gardent les marques du temps, les trous et leur insatiable faim, les lichens dont je ne connais que trop peu et dont même l'orthographe m'a valu un tour dans le dictionnaire, et enfin, les feuilles et branches mortes délaissées après un usage plus ou moins long.

En fermant les yeux, assis plus haut que recommandé sur une branche un peu large qui offre le confort de ne plus devoir soutenir le poids du corps, entendre les requêtes secrètes des oiseaux, loin des pensées, loin des pensées, loin des pensées.

Surtout celles qui filent, sans arrêt, une toile étouffante, loin de la douceur, loin des jeux.

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Il me brûle de te découvrir, "Tu viens ce soir ?" Que fais-tu déjà presque nue ? J'avais prévu de te surprendre et voilà que tes mots accompagnent déjà des pensées secrètes.

Les courbes de mes mains ricochent à hauteur de tes seins qui s'y installent sans rendez-vous. Mes yeux, sous leur rideau discret, s'assurent d'avoir ton attention. Un sourire en coin à peine dissimulé confirme ton attraction, alors je t'embrasse sans hésitation.

Quand mes lèvres rencontrent les tiennes, c'est un bain chaud qui me couvre le visage. Alors je les approche encore, et à nouveau, c'est tout un monde qui s'agite dans le plus doux des silences. Des vagues qui naissent sur l'océan de nos corps et s'étalent sur les plages de mon cœur entraînent dans leurs eaux les échos de notre plaisir.

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Mon état émotionnel atteint des sommets. Avant de se retourner vers un homme en larmes qui n'avait pas plus d'idée qu'elle sur leur origine, ma copine a d'abord cru que je rigolais.

Au premier couplet de Once upon a december, ma voix ne trouvait plus l'espace pour s'étendre. Incapable de chanter autrement qu'avec des mots qui tremblent, je me suis arrêté. Surpris par cet inconfort qui surgissait d'un espace sans image, en décalage du contexte agréable que je vivais quelques instants plus tôt, je me sentais démuni.

Comme un pansement sur une plaie, une pensée salvatrice m'a traversé l'esprit. Accueille

J'ai placé mon attention sur cet inconfort. Les lèvres qui voulait quitter le monde. La gorge prête à céder comme un barrage. La tension du corps dans son ensemble. Je l'ai observée, ressentie en tout et en partie, jusqu'à ce qu'enfin elle s'écoule à travers mes yeux.

Sur le visage de ma copine, les questions ont laissé place à l'écoute avant même qu'elle ouvre la bouche. Soutient inconditionnel auquel j'ai répondu en offrant ce que j'avais découvert à l'instant. Une tristesse dont l'origine et le message m'échappaient mais pour laquelle j'avais envie d'offrir le temps de pouvoir s'évacuer.

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Je ne m'en sortirai jamais. Le souvenir de la chaleur du soleil sur ma peau, sensation des plus agréables, fond devant le brasier de mes maux. Le plus récent, mon corps en avalanche perpétuelle me contraint à rester au lit. Une douleur alarmante me pince violemment dans le bas du dos. Elle s'amplifie quand j'éternue et collecte les dernières onces de ma motivation.

Je passe mon temps à me divertir de mon existence. J'y reviens seulement pour manger et dormir, et uniquement car c'est indispensable.

Au fil des jours, j'oublie peu à peu ce qui m'anime. Ma respiration se lie au rythme des publications sans fin dont je nourris mon quotidien. Je n'ai d'yeux que pour mon écran. Les horizons extérieurs me parviennent édités n'offrant qu'une partie édulcorée de la réalité. Réalité qui me tabasse, impitoyable, quand je tente de quitter mon intérieur.

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Une pression écrasante sur le coeur, le regard plongé dans l'immobilité de cette nuit, mes espoirs éclatent dans l'obscurité. Dans mes chaussettes, mes orteils engourdis tentent de me rappeler le soin important à apporter face aux températures de l'hiver. Sous une couverture de laine, je les laisses tirer leur plan, comme bien d'autres choses.

La lune est muette. Elle me tourne le dos, indifférente. Ca tombe bien, car je ne lui demande rien. Ni l'écoute, ni les conseils, pas même une présence, je ne souhaite rien. Juste à m'asseoir là, avec mon corps entamé par le vide.

Je regarde sans regarder. Si l'horizon change, c'est sans moi.

Quand le réveil arrive, le plafond est orangé. Les orteils n'ont pas terminé de se plaindre, et ont été rejoints par le ventre. Alors, je salue la lune qui a quitté l'espace depuis longtemps, sans l'annoncer. Un nouveau jour, il brûle déjà.

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