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fmrfij, comme une effigie éphèmère

@fmrfij / fmrfij.tumblr.com

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Aux soldats connus et inconnus.

On était paysans

On avait à peine vingt ans

C'était un bon copain

Il avait le cœur sur la main.

Copains de régiment

Aux ordres d'un adjudant

C'était un bon soldat

Il avait le cœur sur la main.

Dans les tranchées et la boue

Grâce à lui, toujours debout

C'était un bon poilu

Il avait le cœur sur la main.

De la Marne jusqu'à Verdun

A nous deux, on ne faisait qu'un

C'était un bon vivant

Il avait le cœur sur la main.

C'était un beau vivant

Il avait le cœur sur ma main

Et ses tripes dans ses mains

Il est mort, ce matin.

Quelle connerie, la guerre.

Et quelle boucherie.

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Calcul pile poil

Visage pâle Comme un pull Aux épaules Que l'on pèle L'envie cale Sans recul On se colle Vers laquelle ? Virage sale Mirage seul Sur le sol Sans son sel Au grand bal Des grosses bulles Pas de bol Pour la belle Aucun mal Elle simule Saucisse molle On s'en mêle

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Arbre à cames en tête

Sur l'horizon élargi au lointain

Un oiseau vire, vole et virevolte

Un oiseau sans elle

Ni plumes, nid douillet

Une oiselle sans lui

Qui reluit

Au soleil du ciel

Les deux tourtereaux

Tourterelles, tout reluit

Se sont posés sur un arbre

Et l'arbre s'est envolé.

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Noël elle

Une étoile de cristal Comme un cri, une image Guide la reine mage Dans la douce nuit natale

Eclair blanc dans le ciel Comme la vie, un orage Sa voix s'élève sage Déployant ses ailes

Je m'étend dans la neige Manteau immaculé Dans ses bras, étranglé Qui suis-je, que sais-je ?

Joyeux Noël Me dit-elle À l'oreille Joyeux Noël Dira-t-elle Au réveil

Tous les anges éternels Virevoltent au soleil Sombrent dans le sommeil Dans la nuit de Noël

Dans la nuit et le jour Elle est étoile solaire Je la suivrai bergère Jusqu'au bord de l'amour

Joyeux Noël Me dit-elle À l'oreille Joyeux Noël Dira-t-elle Au réveil

Sur la paille de baptême D'une étable baldaquin Voilà l'instant divin Oû elle me dit : je t'aime

Joyeux Noël Me dit-elle À l'oreille Joyeux Noël Dira-t-elle Au réveil

Joyeux Noël Qu'elle est belle Qu'elle est belle

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J’ai connu Nietzsche

J’ai connu des hauts.

Nichons.

J’ai connu des bas.

Nylon.

J’ai connu des cas.

Niveaux.

J’ai connu des bas de soie

Niçois.

J’ai connu des déesses.

Nigaudes.

J’ai connu des là-bas.

N’y va pas.

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Les mondes flottants

Arpentons les planètes et les étoiles dorées

Dans les limbes et quelques brumes d’un navire exquis

Recherchant l’eau et l’air, et le feu de l’adoré

Qui sera vaisseau amiral, vaisseau taxi ?

Espace sidéral entre l’espèce sidérée

Archipel architecte, lointaines galaxies

Vers Jupiter et la mer Méditerranée

Qui sera gouvernail, un aiguillon sexy ?

Entre septième ciel ou si proche septième mer

L’amour céleste, à l’ouest, au nord des cœurs ouverts

Vogue la douce galère sur tes textures nautiles

Le dernier naufragé des mondes éternels

Sauvera-t-il la plus grande étoile pour elle

Son dernier refuge, immergé ? Ainsi soit île.

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Des...

Sur un lit défait Des faits L'amour s'est fait En effet Sur un lit des corps Décor Un couple en accord Encore Sous les draps des lits Délits Un couple se lie Enseveli Instants délicieux Des cieux Instants licencieux Des yeux Sous le lit, des bas Débats Un couple en haut En eau Dans le lit des vices Dévissent L'amour dévie D'envie

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Poème cents rimes

Quand l'amour paraît Endroit sexe et frais Quand l'amour effraie Tirez sur le trait De l'attire et l'après Ou l'avant de l'attrait Dessin à la craie Mon jardin se crée En nageant secret Entre loi et décret Une nuance de grès De farce ou de gré La force du degré D'une robe tigrée Fauve dans le pré Col chic dans les prés Je suis attiré Par l'aube étirée Du soleil tiré D'un sommeil mérité Un seul oeil hérité Un seul dieu irrité Veux-tu m'aliter ? Veux-tu m'habiter ? Amour agité Amour récité Donne-moi la cécité D'une passion précipitée D'un regard dépité De tes yeux excités Tu es la divinité De mes nuits, invitée Pourras-tu exister Si je suis excité ? Entre l'amour vérité Antre d'amours dératés Les sens sont piratés Par les prises karaté De ton sexe dilaté Reste un peu, beauté Avec ta chatte, bottée Et ta culotte, ôtée Et ton envie, culottée De mes mains gantées De ma bouche enchantée Mes caresses sont hantées Par tes cris inventés Tu es si libérée Je suis sidérée Dans tes bras insérés Tes bras ainsi serrés Tu es si déliée De mes bras dépliés De mon sexe peuplier De ton sexe herbier Nous sommes ainsi faits Dans un lit défait Entre corps imparfaits Et désirs contrefaits La nuit, je le sais, Est l'instant des essais Où l'orgasme est décès Et la mort, un excès Ton sourire brillait Ton coeur scintillait Ton corps priait Ton sexe riait Sur ton sourire émaillé Sur ton coeur éraillé Sur ton corps déraillé Mon sexe s'est dressé Mon sourire, cet été Mon coeur s'est emballé Mon corps émacié Une fois encore, t'a soulevé Du coucher Au lever Entre envie et nudité Être en vie, lucidité Tout est humidité Tout est humilité Je suis l'amant désiré Tu es la femme attirée Où tu iras, j'irais Si tu pars, je partirais Sur tes pas enfilés Le plus beau défilé Et mon coeur s'effilait Pris entre tes filets De nos têtes, nez à nez Sur ton torse, nez à nénés Notre amour entre aînés S'est ouvert, puis est né Entre étoiles araignées Et le ciel, où régner ? Mon coeur a saigné Sur tes poils dépeignés Et l'amour disparaît C'était le temps de l'attrait Voici venu celui de l'après.

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Dessus dessous

Sur la lune

Sous la dune

Dessous l'une

Dessus l'autre

Sur le sable

Sous la table

Désirable

Dessous l'autre

Sur la plage

Sous l'orage

Dessous nagent

Dessus l'autre

Sur la grève

Sous ton rêve

Deux soulèvent

Dessus l'autre

Dessus l'hôte

De culotte

Dessous l'ôte.

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Qui est-elle ?

Elle est mes maux Elle hait mes mots Elle est aimée Elle est émue Elle était mue Elle était moi Et l'été, mois Elle est mes mois, mes années, Elle est minutes aussi. Et la première des secondes.

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Miss météo

Tu n'es pas le soleil. Tu es l'étoile de mes nuits, scintillante entre mes bras refermés. Un rayon de couleur. Tu n'es pas un nuage. Tu es le coton de mes nuits, m'enveloppant de tes bras refermés. Une ouate à musique. Tu n'es pas un orage. Tu es le tonnerre de minuit, douze coups et puis l'envie. Un éclair ouverture. Tu n'es pas la neige. Tu es un flocon de verre, où je conserve ton parfum. Une blancheur écarlate. Tu n'est pas l'averse. Tu es la pluie du matin, que j'arrose sur tes seins. Ondée passagère clandestine. Miss météo.

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Rêver alité

J'ai pris tes mains à témoin. J'ai pris tes jambes et ton cou. J'ai pris ton corps comme un flou. J'ai prié aussi. J'ai pris mon lit comme écrin. J'ai pris mes draps pour tes bras. J'ai pris ma voix pour ta voie. J'ai prié un peu. J'ai pris tes yeux comme lumière. J'ai pris ton souffle solidaire. J'ai pris ton air solitaire. J'ai prié, je crois. J'ai prié surtout, pour ne pas me réveiller. J'ai prié longtemps, pour dormir à tes côtés. J'ai prié encore, à genoux, à tes pieds. J'ai pris mon rêve pour ta réalité.

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Géométrie

Géométrie des couleurs sur les côtés du soleil, au centre du triangle isocèle. Nous sommes un plus deux, autour de ton corps, angle rectangle aux contours dénudés. Géométrie circonflexe. Je suis deux plus un, entre les lignes parallèles de ton cul perpendiculaire. Géométrie circonspecte. Tu es le centre d'un triangle où deux côtés te rejoignent, géométrie centripète. Géométrie convexe, sexe concave. Géométrie concave, sexe, ton sexe. Géométrie amoureuse d'un triangle à trois bandes. Nous sommes deux sur trois, deux sur toi, deux en toi, géométrie sexuelle. Géométrie amoureuse.

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Je garderai mon dernier souffle

Je garderai mon dernier souffle pour que tu l'expires. Puisse-t-il m'inspirer autant que ta passion m'aspire, entrouverte sur ta bouche, enflammée de baisers. Je garderai mon dernier souffle jusqu'à ce qu'il t'enivre, comme les volutes endiablées de ton corps dénudé, sur mon corps émacié, sacrifié au plaisir. Bois mon air, mon eau et le feu de mes joues. Je garderai mon dernier souffle pour le poser sur tes lèvres, le promener sur le contour de tes yeux, le déplacer sur ta colonne vespérale. Je garderai mon dernier souffle pour arroser ton jardin, irriguant les vertiges de nos nuits solitaires. Je garderai mon dernier souffle pour un dernier baiser.

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L'invisible

Mikado de crayons de couleur Douleurs incolores Couleurs indolores Ton regard azur Eblouit l'horizon Mikado de crayons De douleur Et l'heure coule incolore Ton sourire écarlate Eblouit la raison Mille cadeaux de rayons Du soleil insolent Du seul oeil innocent Ton corps immaculé Eblouit ta toison Mille rayons sac à dos Au phrasé saccadé Infinité du verbe Tes lèvres arrosées Eblouissent et jaillissent

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