À couper le souffle
Pour toi mon ami
Salut,
Hier j’ai appris que tu étais partis dans un monde bien trop loin du mien.Je ne sais pas quoi dire, je ne sais plus quoi dire. Hier quand papa est rentré dans ma chambre en me disant que tu étais partis, j’ai eu l’impression que le ciel me tombais sur la tête. Je suis quand même aller en cours, parce que je me devais d’y aller, mais je suis rentrée à midi. Ca n’allait plus dans ma tête. Il fallait que je rentre pour au moins me poser et remettre les choses au clair dans ma tête.
Plus tard est venue la nuit, alors là je ne te dis pas, je me suis imaginé toutes ces fois où l’on étaient ensemble, où on rigolait, où on étaient heureux. Puis est venus le moment où j’ai commencer à en vouloir à la vie. Pourquoi toi ? Pourquoi ? J’hésitais entre pleurer et crier.
Alors voilà, je me suis mise à regarder mon téléphone en espérant que tu m’appelerais en disant que tout ça n’étais qu’une blague, qu’on se voyais le lendemain comme avant. J’ai attendue toute la nuit sans fermer l’oeil.
Aujourd’hui je suis aller encore en cours, je tirais la gueule, un peu moins qu’hier, j’avoue. Entre-temps les personnes de ma classe avaient appris pour toi, pour nous en fait. J’ai eu une tonne de câlin de soutien. D’habitude j’aurai dû être contente d’en avoir autant, parce que comme tu sais j’adore les câlin, mais aujourd’hui c’était différent, j’avais juste envie de te faire un câlin à toi. Alors je ne sais pas pourquoi, à chaque fois que quelqu’un me faisait un câlin je me suis imaginée que j’étais dans tes bras, que tu me reconfortais, comme au bon vieux temps.
D’ailleurs en parlant de bon vieux temps, je t’épargne les “tu te rappelles?”parce que d’abord ils n’appartiennent qu’à nous. Tu sais aussi bien que moi que nous deux nous étions comme frère et soeur. Tu me disais souvent que j’étais ta petite soeur au passage, en fait la petite soeur que tu aurais tellement aimer avoir. Celle qui aurait completer ta vie. Tu sais quoi ? Je suis ravie d’avoir été ta petite soeur de subsitution, celle qui chouinait pour avoir la GameBoy, celle qui hurlait à la mort pour des chatouilles, celle qui te tirais les cheveux pour t’embeter.
Le problème c’est que dans ces moments là on ne sait jamais comment trop réagir, est ce que j’ai le droit de pleurer ? La réponse est “oui j’ai le droit” mais est ce que tu aurais aimé me voir comme ça ? Je ne pense pas. Comme je te l’ai dis avant, je ne sais pas quoi faire, je ne sais plus quoi faire. Mes parents me regardent toujours avec un air grave, comme si j’allais tomber en depression.
En fait je ne réalise pas encore bien que tu es partis, tout ce que je peux te dire c’est que j’aurais aimer que tu me dise au revoir avant. Mais comme je l’ai dis plus haut, cette putain de vie en a décidé autrement, elle a voulu t’enlever tragiquement, sauvagement je dirais même.
Je fais croire a tout le monde que je vais bien, que je suis forte mais au fond de moi mon coeur est vide. Mon coeur ne sais plus quoi faire, ma tête non plus d’ailleurs.
C’est peut être pour ça que je me suis mise à écrire ici comme si t’allais m’entendre, comme si t’étais à côté de moi entrain de lire ce que j’écrivais. Je pense que tu ne verrais même pas toutes les fautes que je fais. Bah oui t’étais naze en orthographe, tu te rappelles en primaire ? C’étais moi qui te corrigeais tout le temps, en échange tu m’aidais en maths... Deal assez concluant.
Merde j’ai fais un “tu te rappelles?”.
Et merde encore, faisons les ces “tu te rappelles ?”
Si il y a bien un moment de ma vie que je me rappellerai toute ma vie c’étais le jour de mon anniversaire, je crois que c’étais mes 7 ans. Toi bien evidement tu en avait 7 bien mure, bah oui tu me mettais 6 mois dans le nez à chaque fois, injustice. En fait j’avais ramener des bonbons, puis j’ai déclanchée une hystérie totale, j’étais contre le mur dans la cour de récrée et tout le monde me poussait pour des bonbons. Non mais tu te rends compte ? Juste pour des bonbons quoi. Tu as vu que j’étais en “difficulté”, tu as poussé tout le monde et tu as fais une barriere avec tes bras sur moi, tu hurlais pour qu’ils partent, ils sont partis. J’étais appeurée, encore sous le choc de ce qui venait de ce passer, et puis tu m’a sortis ces mots, du haut de tes 7 ans, “je te protègerai toujours, tu es ma petite soeur, tu n’as juste à m’appeler et je viendrais toujours” bon bien sûr avec ta petite voix d’ange tu me l’a dit hein.
Je me rappelerai toujours ces fois a montrer nos fesses aux autres parce qu’on s’en foutais, toutes ces fois à se brosser les dents avec nos doigts parce qu’on voulait pas faire comme tout le monde, toutes nos alliances contre les autres pour les arroser avec des pistolets à eau.
Je n’oublierai jamais chacun de tes câlins, de tes mots que tu pronnonçais pour moi. Je ne t’oublierai pas. C’est promis.
Axel bauer/ Zazie
personnellement cet écrit m'a retourné le cerveau, il vaut le détour. Si le coeur t'en dis n'hésites pas à le lire
Alonzo
Penseesmenteuses