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30 jours pour écrire

@30jourspourecrire / 30jourspourecrire.tumblr.com

✒️ Ateliers d'écriture estivaux depuis 2016 🌱 En ligne, gratuit et ouvert à tous·tes Consignes du défi
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Voici les sujets du 1er au 15 août 2023 📚✨ Deux sujets par jour, choisissez celui qui vous inspire le plus pour écrire votre texte.

À vos stylos ! 

  1. Vivantes / Après la fin du monde
  2. Apprivoiser / Ce que cache un masque
  3. Bleu lagon / Le cheval doré
  4. Puzzle / Sous la canopée
  5. Vibration / Souvenirs d'autres vies
  6. Papillon / Chat GPT
  7. Volutes / Tomber, encore
  8. Monstres / Noir et blanc
  9. Démolition / Coyotes et renards
  10. Humanité / Le musicien fantôme
  11. Voyance / La vie d'un pigeon
  12. Forêt / Sur le devant de la scène
  13. Tourbillons / La lumière sous la porte
  14. Changement / Crieront-ils mon nom ?
  15. Le corps / Six mois dormir

Et voici les sujets du 16 au 30 août ! Bonne continuation ✨

16 août - Vélo / Je suis en vie 17 août - Marécage / Dur à cuire 18 - Sieste / Oui mon capitaine 19 - Vulgaire / Mot-valise 20 - Alignement / Les ailes d'Icare 21 - Camille / Quand le chat n'est pas là 22 - Whisky / Le soleil me fuit 23 - Anamorphose / Avis de tempête 24 - Jamais / Celle qui a volé la lune 25 - Corbeaux / « Au fond de chaque mot, j’assiste à une naissance. » A. Bosquet 26 - Dix-sept / Tout au milieu des étoiles 27 - Soleil / Repartir de zéro 28 - Un œil fermé / Il reste des batailles à mener 29 - Café / Dernières fois 30 - Au revoir / Écrire

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witchy-d

N°25 - 30 jours pour écrire

Les nuées de corbeaux m'ont toujours émerveillées
Surtout en hiver
Dans le froid le matin
Il n'existe que leurs chants
Ils sont comme mes familiers
Je les considère
Les observe et les immortalise
Perché sur les arbres nus
C'est comme s'ils attendaient avec nous
La sentence à venir.

.

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[A l'occasion de30 jours pour écrire; #Dernières fois]

Seuls entre mille, des pulsations puissantes nous enivrent, nous bousculent tendrement comme autant de détonations molletonnées. L'atmosphère vibre et dans la foule transportée, nos corps se défient, se jaugent et parfois se frôlent pour embraser notre peau.

Sous les éclats de lune, les pupilles pleine d'étoiles, nos regards se poursuivent, se dissimulent, s'esquivent pour ne rien avouer, puis par surprise se percutent lors de collisions cristallines.

Dans le fracas retentissant de nos iris on se confronte, on s'apprivoise, on s'enlace, un instant captifs, laissant nos sourires se faire écho quand nos regards s'enfuient.

L'atmosphère vibre, et seuls entre mille, on se délivre dans cette nuit pure et animale si propre aux dernières fois.

Grain de Rien, 2023, à l'occasion de 30 jours pour écrire

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luma-az

Des milliers de bouteilles à la mer

Défi d’écriture 30 jours pour écrire, 30 août 

Thème : au revoir/écrire

. .

Chaque jour, elle allait jeter une bouteille à la mer. Une bouteille en verre, soigneusement scellée, contenant une feuille de papier chargée de mots.

Personne n’était censé les lire.

Ecrire, pour elle, c’était une décharge. Un moyen de se défouler, de se sortir de la tête des idées qui y trainaient trop, des pensées qui sentaient le rance, des rancunes et des regrets. C’était aussi un moyen de parler sans être interrompue. Et même si au final elle les destinait au grand large, elle se sentait écoutée, en écrivant ses messages, comme jamais elle ne l’était dans sa vie de tous les jours.

Au quotidien, c’était une gentille fille. Toujours positive. Toujours prête à aider. Un soutien, une oreille, une main secourable, un pilier.

Et elle aimait ça. Elle n’avait pas envie de le gâcher. Elle parlait, oui, et elle était même sincère, parfois. Mais elle ne disait jamais tout. Le reste, elle le gardait pour elle, dans un coin de sa tête, au fond de son cœur, elle le ruminait, le ressassait, avant de le régurgiter sur la feuille. L’acte d’écrire lui a toujours paru salutaire, jamais élégant. Peu importe. Les vagues ne s’en sont jamais plaintes.

Aujourd’hui, elle n’a écrit que deux mots sur sa feuille : Au revoir.

Je sais que personne n’était censé lire. Sauf que depuis tout ce temps, moi j’ai lu. Et j’hésite. J’angoisse. Que faire ? En réalité, je n’ai aucune idée de ce qu’elle compte faire, de ce que veulent vraiment dire ces mots. Sauf qu’au fond de moi, après avoir dévoré tous ses messages, je sais très bien ce qu’ils veulent dire. Je sais ce que voulait dire le geste, depuis le début, de jeter une bouteille à la mer. Ça a toujours été un appel à l’aide désespéré.

Ça me terrifie, mais j’ai pris ma décision. Tant pis pour elle, je suis trop inquiet pour ne pas m’en mêler.

Par contre, me rencontrer risque de lui faire un sacré choc.

.

.

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Jin & Joe

C'est la dernière foi

la dernière fois mon amour

que Jin pensera

que Jo pansera toujours

Comme pour le tout premier fou

Anna pardonna,

Car l'Etoile, voilà, se fout

d'un impresario et ses rats !

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Ces terres minées

Chéri nous deux

Plus JAMAIS

Car même si on se disait

Pour le meilleur,

C'est pour le pire, il s'est trouvé

Qu'on avait vrai.

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Parce qu'il était Soleil, moi, nuages

Il rêvait de ces nuits où murmuraient des mirages

Car il aimait les foules, la fête, les gens ; Autour de moi, Sauvage

Tournait le vent incessant d'un permanent présage

Alors, il me disait en de célestes langages,

Me promettait,

Que dans une vie prochaine, un jour sans âge :

"Alors, je serai l'éclair,

Et toi, l'orage."

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metacarpus

30 août - au revoir

September is turning the page of a strange summer. The rain has been relentless, grey skies and bottomless tea cups. I'm not even bored. This quietness suits me well.

Soon I will have to say goodbye, wave my hand wistfully and walk away, quick and brisk, walk away away so that the arrowhead of sorrow won't go deeper in the wound.

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metacarpus

29 août - dernières fois

'preserve your memories, they're all that's left of you'. i don't want to look back upon these last times and yet, i must preserve these memories. stand in the waves, feel the deep pang of the tide that goes out.

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metacarpus

28 - un œil fermé

un œil qui voit et l'autre qui sait : un œil fermé, un œil voyant : un œil de dieu devin, de prophétesse : un œil de chat qui guette du fond de sa langueur.

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metacarpus

27 août - repartir de zéro

repartir, s'envoler, n'emmener que les livres les plus légers et des plumes de pie trouvées sur le chemin. j'ai souvent fait ça, j'ai gardé le cap en changeant d'océan. mais on n'arrive jamais au bout de ses peines ; on se déchire, on se rend la tâche plus difficile, on cède aux peurs et on repart comme avec les Erynies aux trousses. puis on grandit. on pose sa valise. on respire plus profondément. doucement, doucement.

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Au revoir

(Le musicien fantôme, épisode 8 et fin – parce que, contre toute attente et à ma grande surprise, j’ai réussi à terminer ce truc. Joie bonheur.)

C’est le moment de vérité. Jamais je ne me suis senti aussi nerveux de présenter une de mes compositions au public. Mais jamais non plus n’ai-je eu affaire à un auditoire si difficile. Une dizaine de sirènes se sont regroupées à bâbord, le visage fermé, après avoir calmé la tempête. Elles attendent sans un mot, dans la lumière de la lune montante, que l’équipage du Musicien fantôme entame son chant. Je sens les spectres fébriles, et même mon impassible grand-père montre des signes de nervosité. Je leur ai donné l’espoir que cette fois serait la bonne, et je n’ose imaginer ce qui se passerait en cas d’échec.

Je chasse cette éventualité de mon esprit. J’ai fait de mon mieux. Sans fausse modestie, cette pièce est mon chef-d’œuvre. Elle arracherait des larmes à une pierre. Quant aux paroles, si j’y ai ajouté une touche poétique, je suis resté le plus fidèle possible aux regrets exprimés par les spectres lors de nos conversations – je ne pouvais formuler d’authentiques excuses à leur place. Mon grand-père a écrit lui-même de longs passages dépeignant la grâce des sirènes, la beauté de leur chant et l’effroyable crime d’y avoir mis fin. Je dois dire qu’il n’a pas une mauvaise plume – et qu’il semblait sincère.

Je suis même parvenu à transformer cette bande de marins en un chœur plus qu’acceptable qui, à force de répétitions exigeantes, est capable d’une interprétation poignante, à défaut d’être toujours juste. Je ne pense pas que nous arriverions à un meilleur résultat avec plus de temps.

Alors, alea jacta est.

D’un geste, je donne le départ. Les premières notes montent dans l’air du soir, un peu tremblantes. Puis elles s’affirment, s’enchainent d’une façon si naturelle que c’en est presque magique et je ne peux m’empêcher, une fois de plus, de m’émerveiller face à cette transformation, quasi alchimique, des notes abstraitement agencées par mon cerveau en une émotion palpable. Concentré sur la direction du chœur, emporté par la musique, j’en oublie l’étrangeté de mes interprètes et la présence, en retrait, de l’équipage de l’Icare. J’en oublie même de me retourner pour scruter les réactions, pourtant capitales, de l’auditoire.

Ce n’est que lorsque le silence retombe, encore porteur de l’écho des dernières notes, que je me soucie enfin du verdict des sirènes.

Est-ce un rayon de lune qui fait briller leurs yeux, ou avons-nous réussi à les émouvoir ? Comme en réponse à ma question, une larme unique coule sur la joue d’une sirène au maintien solennel. Se tournant face à mon grand-père, elle incline lentement la tête dans un geste grave. A ce signal, toutes les sirènes disparaissent d’un même mouvement dans les profondeurs de l’océan, me laissant avec une douloureuse sensation de perte et l’impression de m’éveiller d’un rêve.

Les spectres poussent un long soupir, presque un gémissement, qui n’est pas sans évoquer le souffle glacé qui accompagne l’ouverture d’un tombeau. Je les vois pâlir et perdre leur consistance, ressemblant de plus en plus aux formes éthérées des récits de fantômes. La main sur le cœur, mon grand-père incline le buste vers moi, s’évaporant peu à peu dans la clarté lunaire, jusqu’à ce qu’il ne reste rien de lui.

Je reste planté là, à regarder longuement l’endroit où il se trouvait, jusqu’à ce qu’une main sur mon épaule me tire de mon engourdissement.

« Je ne connais pas grand-chose en matière de musique mais c’était quelque chose. » Esteban a les yeux rougis et, derrière lui, les membres de son équipage essuient furtivement des larmes. Je mentirais si je disais que je n’en retire pas une immense fierté.

Les privations de ces derniers jours, passés presque sans nourriture ni repos, ajoutées à la joie de retrouver Esteban après l’isolement que je me suis imposé pour conserver ma concentration, me laissent chancelant et je m’effondre lourdement dans ses bras. Il me guide précautionneusement jusqu’au bastingage où je m’appuie, pendant qu’il demande à l’un de ses hommes de me trouver quelque chose à manger.

- Tu devrais te reposer, dit Esteban en s’accoudant à mes côtés.

- Dans un moment.

Je veux admirer, aussi longtemps que je le peux, les flots sombres dans lesquels ont disparu les sirènes, les reflets de la lune sur les vagues maintenant apaisées, les étoiles qui brillent dans le firmament dégagé et pur. Nous restons un long moment dans un silence confortable, que je finis par briser :

- Je suis désolé pour ton bateau.

Il a un geste désabusé et semble s’absorber dans la contemplation de la voûte céleste, rétorquant d’un ton qui se veut léger :

- Je suppose qu’avec un nom pareil, il était destiné à se brûler les ailes tôt ou tard.

Ce n’est pas à moi qu’on peut cacher un tremblement dans la voix, si ténu soit-il. Je pose la main sur son avant-bras.

- Il semblerait que j’hérite de celui-ci et qu’il ait besoin d’un capitaine. Il est à toi. C’est le moins que je puisse faire, même si je sais qu’il ne remplacera pas l’Icare.

Il se tourne vers moi et cligne lentement des yeux, avant de me remercier d’un hochement de tête. Avec un léger haussement d’épaules, j’ajoute :

- Je ne sais même pas si c’est un bon navire. Je ne connais pas grand-chose en matière de bateaux.

Cela lui arrache un sourire en coin.

- J’ai eu plus que le temps de l’explorer ces derniers jours. C’est un bon bateau, oui. Même s’il a besoin d’un sérieux entretien. – Il s’étire. – Et d’un nouveau nom.

Il y réfléchit un moment avant de déclarer, catégorique :

- Il me semble qu’Orphée s’impose.

Je secoue la tête avec autant d’amusement que de tendresse. Il va falloir, sur le chemin du retour, que je l’interroge sur cette obsession pour la mythologie.

- Et tu ne crains pas que cela annonce une autre fin tragique ?

- Ah, il y a toujours une fin, plus ou moins tragique. Mais jusqu’à ce qu’elle survienne, ce nom me rappellera un autre musicien intrépide.

A son regard appuyé, je me sens rougir de plaisir.

- « Intrépide » ? Tu me prêtes beaucoup de crédit. Je n’ai cessé de trembler de terreur tout au long de cette aventure.

- Il n’y a pas de réelle aventure dont la peur serait absente, réplique-t-il simplement.

Je considère sa réponse un instant.

- Je ne sais pas si je suis taillé pour l’aventure, finis-je par soupirer. Regarde où ça a mené mon grand-père… et je t’ai fait perdre ton bateau…

Esteban me tapote l’épaule pour me rassurer.

- Je savais que je m’engageais dans une expédition risquée. Et tu as tenu ta part du marché. Je ne me suis pas ennuyé. Quant à moi, il me reste à respecter mon dernier engagement : te ramener à bon port. Je vais donner des ordres.

Il fait un pas vers l’arrière du navire et j’hésite à le retenir. Je voudrais lui dire… mais j’ai peur d’être ridicule. Peut-être a-t-il perçu mon hésitation car il se retourne, l’air incertain lui-même.

- Bien sûr… fait-il à mi-voix, comme s’il craignait de dire ces mots tout haut, si par hasard tu… enfin si tu voulais un peu plus de temps pour réfléchir à… hum… une éventuelle carrière d’aventurier… rien ne nous oblige à rentrer en droite ligne. On pourrait faire un détour…

Malgré l’obscurité, je pourrais jurer qu’il est en train de rougir. Adorable, définitivement adorable. Je souris.

- J’aimerais beaucoup.

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Écrire. 30.08.2023

Dites-moi quoi écrire.

Dans quels mots puis-je réussir à capturer la muse

Tout ce vide que ton envol a laissé derrière vous.

De quelle couleur dois-je choisir l’encre ?

Le noir dénote un départ, une perte, une absence.

L'espoir bleu... Lequel choisiriez-vous ?

À qui dois-je destiner mes lignes pour qu’ils me comprennent ? Que je me comprenne?

Après tout, je ne comprends pas non plus.

Dans quelle vie devrais-je m'intégrer maintenant, tout l'imaginaire s'en ira sans le moindre regret.

C'est injuste. C'est injuste.

La muse aurait dû être là pour le lui dire... Sauf qu'elle est sourde et ne fait que murmurer.

Puisque c'est est ainsi, j'écrirai en blanc,

Puisse-t-elle ne jamais réussir à les voir.

Les-portes-du-sud

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alexar60

Au revoir

Imagine,

L’homme rencontre la femme.

Il n’a d’yeux que pour elle,

Et lentement son cœur s’enflamme.

Autour de lui, tout devient irréel,

Alors, il approche de la dame.

Comprenant que l’attirance est mutuelle,

Il discute avec elle et tombe sous son charme.

Ils échangent leur numéro, il la revoit souvent.

De cette rencontre est né un amour éperdu

Caché dans des chambres d’hôtels hors du temps.

Seulement, cet amour l’épuise, il se sent vaincu.

Il décide donc de mettre un terme au bon moment.

Après avoir fait l’amour, elle s’endort comme un loir.

Il en profite et sort de sa vie sans lui dire au revoir.

Imagine,

La femme croise de nouveau l’homme.

Il a vieilli, mais il est encore plus beau.

Elle décide de l’inviter boire un rhum,

Parce qu’elle l’a toujours dans la peau.

Elle l’écoute parler de son épouse et de ses mômes,

Pendant qu’elle se retient d’éclater en sanglots.

Avant de se quitter, soudain son ventre papillonne.

Dès lors, elle l’embrasse, et le passé ressurgit aussitôt.

Ils revivent cette fougue qu’ils croyaient perdu

Cachés dans des chambres d’hôtels hors du temps.

Seulement, cet amour est impossible. Elle l’a toujours su.

Elle décide donc de mettre un terme au bon moment.

Après avoir fait l’amour, il reste seul dans son désespoir,

En la regardant partir de sa vie sans lui dire au revoir.

Alex@r60 – août 2023

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bibliobouc

Écrire

D'abord, une idée

Ensuite, une deuxième

Et encore une autre

Un puzzle de mots

Qui déambulent

Dans ma tête

Puis, le déclic

Les premières phrases

Un assemblage

Un squelette

De texte

Vite

S'asseoir

Ouvrir le cahier

"The cahier" (que je suis le seul à ouvrir)

Prendre mon crayon (gris)

Ma gomme (les ratures m’égratignent les pupilles)

Plonger mon crayon (toujours gris)

En suivant le liner

Noircir la page blanche

Laisser la pensée guider ma main

A moins que cela ne soit l'inverse

Assouvir ma soif de mots

Pour étancher mes maux

S'arrêter s'il le faut

Revenir en arrière

Gommer

Mais ne rien lâcher

Avancer

Écrire toujours

Jusqu'au dénouement

Relire

Fermer le cahier

Laisser échapper un sourire

Et renaître

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eiffel21

Écrire / Au revoir

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Allons enfants de ce défi

Le dernier jour est arrivé

Vous avez créé, j’ai applaudi

Devant la belle créativité

Oui, magnifique créativité

Le flot de textes, de proses, de rimes

M’a séduite et m’a enchanté

Aux personnages forts et libres

J’ai eu vite fait de m'attacher

Dans l’arbre et au jardin

Cessons pas d’rédiger

Notons, posons, sur le papier

Nos mille et une idées !

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Donc là, on est dans un square en ville, avec mon père, ma mère, mon fils, mon frère, et le vendeur de kebab de quand j'étais au lycée.

Et on voit l'ex de mon frère sortir de chez moi, de l'autre côté du trottoir. C'est une vieille ferme rénovée. Ça fait douze ans que je l'ai pas vue, mais je sais qu'elle sort de chez elle (chez moi) pour faire du kayak en Anjou (c'est un quart parisien, mais on est en Anjou). Elle nous voit autour du banc et son regard s'éclaire. Elle traverse la rue en trottinant pour nous dire bonjour.

Elle fait la bise à ma mère, puis à mon père, c'est bientôt mon tour, mes yeux se chargent de larmes. Elle va me voir avec un bébé dans les bras (elle qui ne m'a connu que jusqu'à 16 ans), et ça va être super émouvant.

Ça l'est.

Mon frère fait une blague sur le temps. Il dit qu'il fait beau ici comme les nuages plongent vers l'horizon comme autant de promesses et que les couleurs en forment un bouquet, que c'est emblématique de cette région à l'histoire plus riche que ta mère. Et puis, je le coupe parce que j'ai les prévisions météo de l'Anjou et qu'il va flotter en fin de journée. Alors, il prend l'accent du Sud-Ouest (il s'est installé à Biarritz depuis deux ans), et il dit que de toute façon, vu de là-bas, l'Anjou c'est super proche de la frontière Belge (son ex est Belge) et que c'est pour ça qu'il fait toujours un temps de merde.

Puis son ex regarde un peu mes plaques rouges et me passe un baume qu'elle a fait elle-même, alors qu'en réalité, elle bosse à la rubrique culturelle de Ouest-France et elle a pas le temps de faire ça.

Là, je me réveille, je me dis que c'est ça qui arrive quand on a pas dit au revoir aux gens, on le fait en rêve.

Plus tard dans la journée, je me rends compte que j'ai toujours pas de solution pour mes plaques rouges dans la réalité. Et que j'ai toujours pas dit au revoir à Marieke. Je sais pas par où commencer.

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