Instable

J’ai du mal à donner de l’espoir. J’arriverai plus à me regarder dans le miroir. Toi t’en fais sûrement des cauchemars. Toi moi et cet avenir illusoire. Je ne peux soutenir des yeux envieux. Des yeux ambitieux. J’ai du mal à embrasser les garçons sans aucune ambition. Sans que nous frôle une quelconque connexion. Je ne peux me résoudre à tenir un regard conquérant, quand je sais qu’il ne passera pas le printemps. Comme l’épée de Damoclès sur un coeur qu’on délaisse. Je ne peux m’empêcher de mettre en garde, à chaque rendez-vous, le principal intéressé, de mes penchants, pour l’abandon, ma grande soif liberté et les âmes en tourments. Je me sens coupable avant même d’être suspectée, d’ouvrir les âmes et les cœurs écorchés. Je me sens redevable, je trouble les passions et j’en suis désolée. Calmer les ardeurs en grande passionnée n’est pas chose aisé. Mais si j’ai peu d’amour pour les hommes et leur lâcheté, j’ai encore assez d’amour propre pour les respecter. Car un jour, j’y ai cru, bien plus qu’il ne le fallait. J’ai bu les promesses, la poésie, jusqu’à l’ivresse, j’en suis navrée. Et je me suis retrouvée le cœur brisé, l’âme déséquilibrée, et ma plus grande fatalité, c’est que l’espoir lui, ne m’a jamais quitté.

J’ai peur d’être l’âme qui ère, celle dont on ne sait que faire. Cette âme perdue qui d’avoir trouver son âme sœur en était convaincue. J’ai peur d’être celle qui reste. Celle qu’on blesse. Ou qu’on ne blesse plus, qu’on ne peut plus atteindre, perdue dans les limbes. J’ai peur d’être une cause perdue, une reine déchue, une fleur déçue. Une mèche dans un bout de tissus. Un pauvre souvenirs donc on ne se rappelle même plus. J’ai peur d’être la seule affectée par cet espoir fantasmé. T’es plus le même et pourtant t’as pas changé. Ces yeux brillants, ce cœur battant, cette connexion passionnée, et cette grande habitude de m’abandonner.

Tu m’as brisé et j’ai adoré

Je ne crois plus en l’amour. C’était toi mon coup de foudre et ça se finit tellement mal. Putain mon cœur dit moi que toi aussi t’as mal. Je n’ai plus rien à donner. Plus la force d’essayer. J’y ai cru tellement fort. Une foi aveuglante. Une passion fulgurante. Regardes-moi putain. On se l’était promis. Jamais tu m’aurais trahis.

Il t’aime fort au début. Jusqu’à que tu prennes plus de place de prévus. Tu deviens trop voyante, trop encombrante, trop marrante. T’es trop énergique, trop souriante, trop charismatique. Plutôt d’être fiers de marcher à tes côtés, il fait tout pour te cacher. Te garder. Eteindre la flamme plutôt que de l’alimenter. T’es trop puissante, trop intelligente, trop indépendante. Trop éblouissante pour te laisser briller sans te briser. Alors il te glisse ces mots qui blessent, tu attires l’attention qu’est ce que tu cherches? Baisses les yeux respectes moi il faut que ça cesse. Ta passion tu délaisses. Pour lui tu te détestes. Ne souffles jamais sur ta flamme parce qu’ils ont peur de se brûler. Il y a des cracheurs de feu qui te feront vibrer.

Ce nous me manque ce soir. Pourtant je t’assure j’ai arrêté de broyer du noir. J’ai arrêté d’y croire. Fini l’espoir. Je sais que notre futur était illusoire, que y’avait aucun échappatoire. Mais putain tu me manques. Ton sourire à la con, la lumière qui gagne tes yeux, ce rire mélodieux. Je donnerais beaucoup pour que tu me regardes avec amour une fois de plus

J’crois que le coeur choisi toujours bien. Qu’il ne se trompe jamais. Que c’est la vie, ses contraintes, ses règles maudîtes. Ils vous diront que c’est la religion, l’argent, l’éducation, les passe temps. Tout ça c’est des conneries, nan le problème c’est les gens. Ils ont leur avis sur tout. Jugent, châtient, condamnent. Le regard des gens tue. Tout amour s’en trouve prisonnier, défendu. Le jugement des autres est la pire invention du monde

L’oublier? Je vis comme s’il n’avait jamais existé. Mais tard le soir, quand personne ne peut me voir, je sers sa peluche que j’embrasse du bout des lèvres. Je ne suis qu’une sale conne au cœur frêle.

Bien sûr qu’il t’a brisé le coeur. Mais il a forgé ton âme. Maintenant tu sais, que l’amour ne mérite pas de perdre sa bravoure. Que ce n’est pas tout donner, mais gagner sans demander. Que l’amour t’élève, jamais ne t’enlève. Maintenant tu sais qu’être fière de soit vaut toutes ces nuits le cœur en proie, à des insomnies qui te foudroient. Maintenant tu sais qu’il n’est pas fait pour toi, mais que toi, pour toujours tu le seras. Maintenant tu es libre, de rayonner, d’être ivre, de la vie et de sa bonté. Qu’attends-tu pour essayer? Cesses de compter, sautes les yeux fermés

J’aimerais pour une fois être le centre du monde. De mon monde. Être une putain d’égoïste. Me faire plaisir, leur faire un fuck et déguerpir. J’aimerais les regarder froidement, droit dans les yeux, et tourner les talons. J’aimerais oser, j’aimerais braver l’interdit. J’aimerais tuer ce pantin que je deviens. J’aimerais me délester des contraintes, de l’argent, de la misère, des problèmes, de leur vision austère. J’aimerais crier fort, avec une joie hystérique, parce que je suis en vie, et ça me suffit. C’est le plus important. J’ai besoin de personne, j’ai besoin de tout le monde. J’ai besoin de rien, juste d’un monde. Juste de créer mon monde, selon mes règles, parce que s’il m’ont tous abandonnée, moi je m’ai toujours été fidèle.

Il me manquera toute ma vie

Elle a cette frénésie d’écrire, cette nuit noire de la décrire, parce que malheureusement elle n’a personne a qui le dire

Elle avait l’impression qu’elle ne guérirait jamais. Qu’elle avait été envoûtée, droguée. Elle ne veut pas guérir. Cet amour, c’est son poison, mais aussi ce qui lui permet de tenir. Sans lui, la vie lui paraît terne à mourir. Alors tampis si c’est seulement dans ses souvenirs.

Elle aurait pu payer pour qu’il l’aime. Pire encore, son corps contre son cœur, elle voulait le connaître par coeur. L’aimer, pour de vrai, rencontrer ses sœurs. Son premier amour, son âme sœur. Elle en était convaincu, jamais elle ne savourait vaincu. Mais voilà qu’il n’est là que pour ses courbes charnelles. Que son cœur est dépourvu de toute passion rebelle. Que jamais il ne se battrait pour elle. Comment croire en l’amour quand ton coeur a moins de valeur qu’une nuit de désir ravageur?

« T’es jeune, profites. »

Ils n’avaient pas la même définition de profiter. Profiter, c’est être ivre de passion, comble de bonheur, courir dans la rue à pas d’heure. C’est tomber amoureux, et certainement pas se donner à n’importe quel monsieur. C’est aimer fort, c’est y croire encore plus fort. C’est retourner ciel et terre, c’est mordre la poussière. C’est des émotions, des trahisons, un vrai feuilleton. C’est pleurer pour un garçon, le bloquer et regretter sa décision, alors que dans l’océan y’a pleins de poissons. C’est tenter et échouer, se tromper, beaucoup, énormément. Tout le temps. Sinon ça serait pas marrant. Une vie parfaite, sans rebondissements ? Personne ne signerait, ça serait terrifiant

Il lui a dit un truc comme à la semaine prochaine. Mais elle l’a serré trop fort dans ses bras ce soir là. Ça avait un goût de dernière fois.

Parfois faut juste s’avouer qu’on a pas les mêmes valeurs, les mêmes principes, qu’un cœur ça s’agrippe. Qu’on ne l’abandonne pas, jamais, même sous la menace. Que l’amour ça t’efface, te terrasse, te casse. Mais que ça se chasse, sans vergogne, faut être tenace, en être ivrogne. Ça te caillasse à en finir borgne. L’amour ça te distille, c’est pour les imbeciles. L’amour te rend fragile, docile. Plus de dignité, de projets, pour la vie plus d’intérêts. Ça s’insinue sous ta peau, te sert comme un étau. T’as envie d’arracher ta chair, de tout foutre en l’air. L’amour c’est jamais fini, et ceux qui pensent que si, se réfugient dans la nostalgie. L’amour c’est beau, et tampis si mon coeur s’est brisé trop tôt. Tampis s’il est trop fidèle, je le regarderai me remplacer par sa belle. Tampis si notre amour n’est pas éternel, je le vénérerai quand même.